Où est passée la réduction de salaire de Didier Bellens ?

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L’administrateur délégué de Belgacom a perçu 2,4 millions d’euros de rémunération totale l’an dernier, soit 460.000 euros de moins qu’en 2008. Or, suite au débat sur les parachutes dorés et autres rémunérations de grands patrons, il semblait que le salaire de Didier Bellens dût être nettement raboté. On parlait même de 30 %…

L’an dernier, la rémunération totale de Didier Bellens, administrateur délégué de Belgacom, s’est élevée à 2,4 millions d’euros, selon les chiffres qui figurent dans le rapport annuel de Belgacom consultable ici.

En 2009, son salaire de base était de 985.000 euros, contre 1,363 million d’euros en 2008. Sa rémunération variable est restée, elle, pratiquement constante (481.000 euros en 2009), tout comme les primes d’assurance-groupe (107.000 euros), les rémunérations attachées aux actions (475.000 euros) et les autres avantages (10.100 euros).

Or, la reconduction de Didier Bellens en mars 2009 à la tête de Belgacom pour un nouveau mandat de six ans avait été liée à une diminution “substantielle” de son salaire. En effet, début 2009, certains parachutes dorés et rémunérations de grands patrons avaient fâché l’opinion publique.

Belgacom étant une entreprise publique, dont l’Etat contrôle 54 % du capital, le politique était monté au créneau, forçant Didier Bellens à accepter que son salaire soit raboté. On parlait à l’époque d’une réduction de 30 %. En 2008, la rémunération totale de Didier Bellens s’était établie à 2,862 millions d’euros. Soit à peine plus que l’année suivante…

Si l’on compare dans le détail les deux années, on constate que la diminution de quelque 400.000 euros concerne essentiellement la part fixe de la rémunération, soit son “salaire de base”, qui passe de 1,36 million d’euros à 986.000 euros.

La part variable, elle, a légèrement augmenté à 481.000 euros, pour 466.000 euros en 2008. Elle “comprend le bonus réel versé en 2009 pour les performances de l’année 2008, par le biais de l’une des options du plan d’intéressement à court terme (Short-Term Incentives Plan), peut-on lire dans le rapport annuel. L’administrateur délégué et les membres du comité de direction peuvent choisir de recevoir le bonus en espèces ou dans le cadre d’un plan d’achat d’actions ou d’un plan de pension supplémentaire.”

Didier Bellens “a choisi de recevoir son bonus par le biais d’un plan d’achat d’actions”. Ce plan d’achat d’actions “avec décote donne le droit d’acheter des actions attribuées en bénéficiant d’une décote de 16,67 %. Le prix des actions est déterminé par le prix en avril de chaque année. Les actions sont des actions propres bloquées pendant une période de deux ans. L’employé lui-même finance 83,33 % du prix total d’achat. La décote est financée par l’employeur.”

Les primes d’assurance-groupe ont elles aussi progressé, de 100.000 à 107.000 euros. Les “autres avantages”, en revanche, se sont quelque peu amaigris… de 500 euros. Dernier poste, en augmentation celui-ci : la “rémunération attachée aux actions”, qui s’est appréciée de près de 30.000 euros, passant de 449.000 euros en 2008 à 476.000 euros l’an dernier.

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