Henri Proglio renonce à la présidence du groupe Thales

Henri Proglio © Belga - IAN LANGSDON

Le dirigeant d’entreprises français Henri Proglio a annoncé mardi qu’il renonçait à la présidence du groupe d’électronique et de défense Thales, une nomination qui était sujette à controverse en raison de ses liens avec la filière nucléaire russe.

M. Proglio a annoncé cette décision dans un entretien au journal Le Monde à la veille d’une assemblée générale du groupe français qui devait approuver sa nomination.

Selon Le Monde, le ministère de l’Economie lui reproche de ne pas vouloir abandonner ses activités de conseil auprès de Rosatom, l’agence fédérale russe de l’énergie atomique. M. Proglio est également membre du conseil d’administration d’Akkuyu Nuclear JSC et de Fennovoima Ltd, deux entreprises dont Rosatom est le principal actionnaire.

Henri Prolio, 65 ans, ancien PDG de la compagnie publique française d’électricité EDF de novembre 2009 et novembre 2014, a dénoncé une “campagne” contre lui du ministère de l’Economie. Le ministre de l’Economie Emanuel Macron a démenti mardi devant des journalistes toute campagne contre Henri Proglio, soulignant qu’il se trouvait en situation de conflit d’intérêt.

“Il était normal que nous demandions à Henri Proglio de choisir entre des fonctions éminentes de dirigeant même non exécutif à la tête de Thales et des engagements réels, rémunérés auprès de grands acteurs du secteur militaire et civil, en particulier nucléaire, russe.

Cela ne nous paraissait pas compatible. C’est un problème d’éthique et de conflit d’intérêt”, a déclaré le ministre. Le départ de M. Proglio signifie que l’actuel PDG de Thales, Patrice Caine, conservera ses fonctions actuelles à la tête du groupe d’électronique de défense.

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