Weller, éternel “modfather”

Paul Weller © Getty images

Oui, il y a donc un jeu de mots entre godfather – parrain, et titre de la fameuse trilogie filmique de Coppola – et modfather, néologisme venu de l’amour de Paul Weller pour les mods sixties et sa position centrale sur la scène britannique depuis la seconde moitié des années 1970. Après avoir sabordé son trio The Jam en 1982 alors qu’il est au sommet de son succès, Paul Weller se réincarne en crooner soul un rien maniéré au sein de The Style Council, démarrant une carrière solo en 1992. A 63 ans, après une quinzaine d’albums et moult disques d’or en Grande-Bretagne, Weller propose aujourd’hui Fat Pop (Volume 1). Moins d’une année après la parution du disque précédent, On Sunset, à l’été 2020. Toujours avec le désir de ne jamais répéter les mêmes chansons, de ne pas se reposer sur son passé, tout en conservant certaines qualités: une finalité mélodique certaine et puis cette voix, blanchie ou plutôt noircie sous le harnais, qui donne texture et profondeur à l’album. Le final est plutôt impressionnant, frondeur et susceptible de plaire à la génération Weller, les 40-60, mais aussi à toute jeunesse qui voudrait du rock scintillant, inventif, déroutant parfois, et, il faut l’écrire, délicieusement so british.

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