Utopie radicale

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Un monde s’écroule, le nouveau peine à naître. Le refrain gramscien est maintenant bien connu. Mais comment participer à cette (re)naissance? Présentée par sa maison d’édition comme une “utopiste des grands chemins”, la philosophe Alice Carabédian propose de replacer l’utopie politique au coeur de nos travaux et de nos imaginaires. Non plus à la marge d’un système fondamentalement mauvais, mais dans la radicalité, au sens premier du mot: revenir à la racine. “Pour être radicale, l’utopie doit être Excès, l’utopie doit être Appétit. Mais pas de cet appétit dévoreur de monde qui caractérise la modernité, plutôt l’appétit (…) qui s’incarne dans le désir d’altérité, le Pour Autrui”. Pour Alice Carabédian, l’utopie est un processus, plus qu’un progrès: “Elle n’est pas fin, elle est faim et dépassement, recherche de l’au-delà, qui n’a ici rien de mystique ou de métaphysique, mais qui est au contraire une quête politique”. Une quête de laquelle nous devons d’urgence nous emparer.

Alice Carabédian, “Utopie radicale, Par-delà l’imaginaire des cabanes et des ruines”, Seuil, 160 pages, 17 euros.

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