Une beauté provocatrice

Avec son coupé LC, Lexus avait déjà frappé un grand coup. La silhouette de la nouvelle limousine nipponne s’inscrit dans la même veine. Sa ligne a gagné en fluidité sous le double effet d’un gabarit allongé (5,25 m) et d’un toit abaissé à 1,45 m (5 cm de moins qu’une Classe S). La face avant a pris du muscle avec un long capot fuselé, une immense et béante calandre, et des feux étroits en Z. Le design sculptural, mêlant lignes tendues et rondeurs, lui donne un coup de jeune.

Dans l’habitacle, Lexus s’est inspiré de l’artisanat japonais et de sa minutie. La décoration est luxueuse et spectaculaire mais parfois déroutante pour un oeil occidental qui fait rimer élégance avec sobriété. Ainsi, les contreportes Origami et inserts en verre Kiriko donnent à cette Lexus un aspect très concept-car. Mais les matériaux sont magnifiques et la finition irréprochable. Malgré son gabarit, la prise en main est déconcertante de facilité. Les commandes sont douces et ne demandent que peu d’efforts pour être actionnées. La suspension reproduit presque l’effet ” tapis volant ” des Citroën d’antan. La direction, par contre, déçoit un peu car elle est peu communicative. Sinon, la LS accepte sans rechigner un coup de volant autoritaire à l’entrée d’un virage serré, vire à plat et pousse très fort à la sortie, sans perte de motricité grâce à ses quatre roues motrices. La route commence en silence, comme il sied sur une hybride et le V6 ne donne de la voix qu’une fois le mode Sport enclenché. Lexus a travaillé sur l’effet de patinage de la boîte, mais il demeure encore gênant en accélération. Evidemment, une LS offre tout ce dont on peut rêver en confort et en technologie embarquée. C’est avant tout une voiture pour se faire conduire.