Un pont sur quatre mal en point

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Révélatrice de la manière dont la Flandre néglige son infrastructure, la liste des ponts à ” réparer d’urgence ” s’allonge chaque année. Ils sont aujourd’hui 44 et certains y figurent depuis 20 ans ! Près de 600 ponts au total réclament des travaux. Vigoureusement interpellée à ce sujet, l’Open Vld Lydia Peeters, ministre des Travaux publics, reconnaît un ” retard énorme ” en la matière. Mais faut-il vraiment s’en étonner lorsqu’entre 2010 et aujourd’hui, le nombre de contrôleurs chargés de les inspecter a été divisé par deux, passant de 38 à 20 équivalents temps plein, et que des morcellements de compétences peuvent, dans certains cas, conduire à ce que les parties supérieures et inférieures d’un pont relèvent d’instances différentes ? Le problème, commente Bart Craeye, professeur en technologies du béton à l’université d’Anvers, est que plus de la moitié de nos ponts datent des années 1970 et que la durée de vie moyenne d’une construction en béton est de 50 ans. S’y ajoute le recours systématique au sel lors d’opérations de déneigement, qui corrode les ferraillages, ainsi qu’une augmentation du trafic routier pour laquelle la plupart de ces ponts n’ont pas été conçus. Sur un budget de 160 millions d’euros, 90 seront affectés aux réparations urgentes. Géographiquement, c’est en Flandre-Orientale que se trouvent le plus de ponts en mauvais ou très mauvais état.

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