Un nouveau CEO pour Boeing

David Calhoun (à g.) remplace Dennis Muilenburg à la tête de Boeing. © belgaimage

Dennis Muilenburg n’a pas survécu à la crise du 737 MAX. Il a été poussé vers la sortie à la veille de Noël. Il est remplacé par David Calhoun qui n’est pas issu du sérail aéronautique.

En moins d’une semaine, Boeing, englué dans la pire crise de son histoire, a pris deux décisions drastiques. Le 18 décembre, le constructeur a annoncé le gel de la production du 737 Max. En janvier et février, plus aucun appareil controversé ne sortira des usines. Le 23 décembre, Boeing a annoncé la démission de son CEO, Dennis Muilenburg. Les versions varient mais suivant le Wall Street Journal, le quinquagénaire aurait été prévenu la veille, par un bref coup de téléphone, qu’il n’était plus soutenu par le conseil d’administration. Dix mois après l’interdiction de vol du 737 Max, Dennis Muilenburg, après avoir été privé de son titre de président du conseil d’administration en octobre, paie donc le prix de sa gestion calamiteuse de la crise. Il n’a jamais su regagner la confiance des consommateurs ni celle du marché en annonçant, à chaque fois à tort, un retour rapide de l’appareil dans les airs. Une stratégie qui s’est fracassée avec l’arrêt, temporaire, de la production. Pour le remplacer, Boeing fait encore appel à David Calhoun. Déjà nommé président du conseil d’administration, il endosse donc l’ancienne double casquette de Muilenburg et deviendra CEO le 13 janvier prochain. David Calhoun n’est pas vraiment une figure de l’aéronautique même s’il a dirigé la division aéronautique de General Electric Co. Il a dirigé la société d’études de marché Nielsen et va démissionner de son poste de senior executive chez Blackstone, le géant du private equity, pour rejoindre Boeing. Mais c’est un dirigeant chevronné, connu pour son sens du compromis et pour son art de la négociation. Boeing aura bien besoin de ses talents pour sortir de la crise et gérer les multiples problèmes qu’elle a à affronter – le retour du 737 MAX, la hausse de sa production, le développement du 777X et du 797, la gestion des coûts – puisque la dette de Boeing, inexistante en début d’année, pourrait atteindre les 24 milliards de dollars.

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