Un carnet de commandes prometteur

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Le dernier trimestre de 2016 ne fut certainement pas le meilleur de l’histoire de cet acteur spécialisé dans le reportage sportif en direct. Sur les trois derniers mois de l’année dernière, son chiffre d’affaires (CA) s’est en effet limité à 27 millions d’euros. Cela représente non seulement 37 % de moins que les 42,9 millions d’euros de la même période en 2015, mais aussi 3 % de moins que les estimations des analystes. Le CA et le bénéfice évoluent évidemment au gré des événements sportifs. La Coupe d’Europe et les Jeux olympiques d’été à Rio de Janeiro sont deux événements majeurs qui ont ponctué l’année 2016. Lors de ces méga-événements, EVS peut louer beaucoup de matériel supplémentaire ; en 2016, ce service lui a rapporté 12,1 millions d’euros, sur un CA annuel de 130,8 millions d’euros. La hausse de 10,4 % du CA par rapport aux 118,5 millions d’euros de 2015 est à ramener à 1,7 % sans considérer les locations supplémentaires évoquées. En l’absence de nouveaux investissements importants, force est de constater que le CA n’augmente plus de manière organique depuis cinq ans. En 2013, le CA annuel ressortait à 129,1 millions d’euros.

Compte tenu des marges généreuses que l’entreprise liégeoise dégage – du fait de sa position de marché solide -, une hausse ou une baisse du CA affecte sensiblement l’évolution du bénéfice. Au quatrième trimestre par exemple, la baisse de 37 % du CA s’est traduite par un recul de 64 % du bénéfice opérationnel (EBIT). Ou un plongeon de la marge d’EBIT de 42,1 à 24,0 %. Malgré cela, on note une hausse de l’EBIT en 2016 de 32,6 à 46,2 millions d’euros, consécutive à l’augmentation du CA de 10,4 % sur une base annuelle mentionnée plus haut. Soit une hausse de la marge d’EBIT de 27,6 à 35,3 %. L’évolution du résultat net est en ligne avec le bénéfice opérationnel : on note une hausse de 23,7 à 32,8 millions d’euros, ou de 38,4 %. Le bénéfice par action s’est quant à lui accru de 1,76 à 2,43 euros.

Muriel De Lathouwer (CEO) n’a pas souhaité évoquer la concurrence mais s’est exprimée en termes positifs au sujet du carnet de commandes. Au 15 février, celui-ci totalisait 36,2 millions d’euros pour l’année 2017. Par rapport au même moment un an plus tôt, il s’agit d’une baisse de 15,4 %, mais pour 2018, le carnet affiche déjà 17,6 millions d’euros. L’année prochaine aura lieu la Coupe du Monde de football en Russie. La direction n’a pas donné d’indication concernant le CA attendu pour 2017 car la visibilité sur le CA et le bénéfice est (trop) faible. En novembre, EVS avait versé un dividende intérimaire de 0,60 euro. Nous prévoyons qu’elle distribuera au moins un dividende final comparable en mai 2017 pour l’exercice 2016, ce qui nous amène à au moins 1,20 euro brut par action (contre 1 euro en 2015).

Conclusion

Les chiffres annuels 2016 d’EVS ne sont pas extraordinaires, mais le carnet de commandes confirme un cycle haussier. Par ailleurs, l’action présente une valorisation intéressante, à 8,5 fois le rapport entre la valeur d’entreprise (EV) et le cash-flow opérationnel (EBITDA) 2016. C’est pourquoi nous maintenons notre conseil positif. L’action reste en Sélection.

Conseil : digne d’achat

Risque : moyen

Rating : 1B

Paru sur initiedelabourse.bele 26 février

EVS A DÉJÀ REÇU POUR 17,6 MILLIONS D’EUROS DE COMMANDES POUR 2018.

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