Un accord pour négocier

Tihange © Getty images

Engie et l’Etat belge ont conclu un accord de principe pour prolonger Doel 4 et Tihange 3 pendant 10 ans à partir de l’automne 2026. Un accord définitif est attendu pour la fin de l’année.

Au lendemain de la fête nationale, Alexander De Croo, Premier ministre, et Tinne Van der Straeten, ministre de l’Energie, ont annoncé avoir conclu avec Engie un accord de principe pour la prolongation de Doel 4 et Tihange 3. Les véritables négociations vont pouvoir s’engager afin de dégager un accord définitif avant la fin de l’année. Que dit cet accord de principe?

D’abord que les deux centrales, qui représentent 2 GW de capacité, seront prolongées pour 10 ans à partir de novembre 2026. Cela signifie qu’elles seront donc arrêtées, comme prévu, en juillet 2025 pour l’une et en septembre 2025 pour l’autre. Cela signifie encore que la Belgique passera donc l’hiver 2025-2026 sans centrale nucléaire. Les deux nouvelles centrales au gaz prévues aux Awirs et à Seraing, subsidiées via le CRM, auront donc un rôle crucial à jouer. Ensuite, que l’Etat sera copropriétaire des deux centrales (une société sera créée avec 50% pour chacun des partenaires) mais ne sera pas co-exploitant. En clair, cela implique que l’Etat cofinance la prolongation (on parle d’un coût total de 1 milliard d’euros) mais aussi qu’il récolte une partie des bénéfices de l’exploitation. Un montant qui sera d’office supérieur à l’actuelle taxe nucléaire. Cette copropriété permet aussi à l’Etat d’avoir son mot à dire sur les questions stratégiques. Ce qui, vu la situation énergétique actuelle, est un véritable enjeu.

Enfin, le texte dit que le coût du démantèlement des centrales sera supporté par l’exploitant, donc Engie. C’est la partie la plus sensible de l’accord et celle qui sera la plus compliquée à conclure: quid des provisions nucléaires? Et du coût de la gestion des déchets radioactifs et du combustible usagé?

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