Tout un pays prie pour Rory

Le Royal Portrush: tous les ingrédients du vrai links. © pg

La fête s’annonce grandiose. Pour la première fois depuis 68 ans, le British Open fait escale, du 18 au 21 juillet, en Irlande du Nord. Très précisément au Royal Portrush, un links grandeur nature qui se termine par trois trous dantesques : un par 3 de plus de 200 mètres et deux par 4 longs, étroits, balisés par le rough et les bunkers !

Terre de golf par excellence, l’Irlande du Nord compte plus de 300.000 joueurs parmi ses 2 millions d’habitants. Trois champions locaux ont déjà soulevé la fameuse claret jug. Il s’agit de Fred Daly (en 1947), de Darren Clarke (en 2011) et, bien sûr, de Rory McIlroy (en 2014). Ce dernier sera encore l’un des grands favoris de cette 148e édition. Régional de l’étape, il attirera tous les regards et toutes les passions. Tout un pays rêve de le voir sacré ” à la maison “.

Après un début de carrière supersonique, où il s’adjugea quatre Majors (US Open 2011, USPGA 2012 et 2014, British Open 2014), McIlroy n’a pas réussi à confirmer, victime d’une véritable malédiction le dernier jour. Ce British Open tombe évidemment à point nommé pour vaincre le signe indien et relancer sa carrière. Pour s’y être si souvent entraîné lorsqu’il était gamin, il connaît le parcours comme sa poche et bénéficiera du soutien de tout un peuple, comme s’il s’agissait d’un match de Ryder Cup !

Les derniers tournois du Grand Chelem ont été clairement dominés par les joueurs américains. Ces deux dernières années, seul l’Italien Francesco Molinari a réussi à remporter un trophée. C’était l’an passé, lors de ce même British Open. Pour le reste, les stars du swing made in USA ont réalisé une véritable OPA sur tous les titres grâce à Patrick Reed (Masters 2018), Tiger Woods (Masters 2019), Gary Woodland (US Open 2019) et, bien sûr, Brooks Koepka (US Open 2018 et USPGA 2018 et 2019).

Il fut une époque où les Américains n’appréciaient guère les links britanniques, si atypiques et venteux. Dans les années 20, le grand Bobby Jones avait même perdu son flegme sur les greens diaboliques de St.Andrews. Mais, aujourd’hui, la situation est très différente. En consultant le palmarès du British Open, on constate d’ailleurs que les champions du pays de l’Oncle Sam ont remporté 10 des 20 dernières éditions !

Tiger Woods, lui-même, est devenu un grand spécialiste du tournoi. Il l’a remporté à trois reprises (2000, 2005 et 2006) et quelque chose nous dit qu’il aura encore son mot à dire, cette année, à Portrush. L’expérience joue un rôle essentiel sur les links britanniques où il faut faire preuve à la fois de sagesse, de stratégie, de patience. Un peu comme au Masters d’Augusta. Le ” Tigre ” sait parfaitement que c’est sur ce genre de parcours, où la puissance n’est pas l’atout essentiel, qu’il a le plus de chance de s’imposer.

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