” Respect de l’individu “

Kristiaan Vandenhoudt (Atlas Copco)" Tout comme dans la culture suédoise, nous comptons sur l'implication de toutes les parties prenantes et a fortiori de tous nos collaborateurs. " © PG

Pendant des années, Atlas Copco a été dirigé par un Belge. Ronnie Leten a occupé le poste de CEO du fabricant suédois d’outillages industriels et de compresseurs de 2009 à 2017. Un autre compatriote officie au sommet d’Atlas Copco depuis un bon moment : Kristian Vandenhoudt. Actif dans la société depuis fin 2004, il assume la fonction de vice-président des ressources humaines. Auparavant, ce juriste de formation a travaillé comme avocat, manager ” legal affairs ” chez Total Belux et responsable HR chez Stork MEC.

Les ressources humaines ont toujours joué un rôle stratégique chez Atlas Copco. ” La durabilité est inscrite dans les gènes de cette entreprise suédoise, tant en termes de respect de la nature que respect de l’individu. Autrement dit, les ressources humaines sont fondamentales. Surtout dans un contexte commercial de plus en plus complexe où la productivité, la flexibilité, l’innovation et la durabilité ne suffisent plus à rester compétitif. Du fait du vieillissement de la population, l’attractivité, l’engagement du personnel et l’efficience au travail sont un must. ”

Chez Atlas Copco, les ressources humaines reposent sur trois piliers. Premier pilier : l’interaction. ” Tout comme dans la culture suédoise, nous comptons sur l’implication de toutes les parties prenantes et a fortiori de tous nos collaborateurs, explique Kristiaan Vandenhoudt. Nous les y encourageons en instaurant une organisation horizontale, de canaux de communication directs et une organisation tout en transparence dans laquelle tout le monde s’appelle par son prénom dans le monde entier, y compris le CEO. En Belgique également, nous entretenons d’excellentes relations avec les représentants de nos employés. Viendra un jour où les syndicats siégeront au conseil d’administration, comme en Suède.

Deuxième pilier : l’engagement. Autrement dit, la recherche permanente de partenariats stratégiques avec toutes les parties prenantes, en ce compris nos collaborateurs. La jeune génération n’a plus l’intention de faire toute sa carrière dans la même entreprise, affirment certains, mais nous constatons au contraire une grande fidélité chez les jeunes employés, pour autant qu’ils puissent relever des défis et progresser. Troisième pilier : l’innovation. Référence non seulement aux grandes innovations mais aussi à l’amélioration constante de nos services.

Comme au football

Pour le reste, la politique HR d’Atlas Copco se caractérise par la recherche d’une certaine autonomie assortie de responsabilités, analyse Kristiaan Vandenhoudt. ” La politique HR est comparable au football, dit-il. Atlas Copco délimite le terrain sur lequel les employés évoluent, mais à eux de saisir les opportunités et de marquer des buts pour l’équipe. L’Internal Job Market est un bon exemple. Tous les emplois à pourvoir sont d’abord annoncés en interne. Nos collaborateurs doivent d’abord déterminer si leur mission est accomplie et en quoi consiste l’étape suivante. ”

Quels sont les défis à relever au niveau des ressources humaines ? ” Certains ignorent que bien qu’Atlas Copco soit une entreprise suédoise, le siège international des activités ‘compresseur’ se situe à Wilrijk, qui possède le plus grand site de production, la plus grande équipe R&D mais aussi le plus grand centre de distribution du monde, précise Kristiaan Vandenhoudt. Le maintien de la compétitivité du site à long terme est donc primordial. Le coût salarial et la flexibilité jouent un rôle capital, au même titre que le recrutement de collaborateurs compétents et leur efficacité. La formation continue est indispensable. “

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