Répétition générale pour la Ryder Cup

Rory McIlroy et Sergio Garcia: deux habitués de la Ryder Cup et deux spécialistes du match-play. © GETTY IMAGES

Le WGC Match-Play qui se déroule cette semaine sur le parcours de l’Austin CC, au Texas, occupe une place à part dans le calendrier du golf mondial. Comme son nom l’indique, il se dispute en match-play une formule de jeu particulière, très éloignée du traditionnel stroke play des autres tournois.

Concrètement, les 64 joueurs participants seront placés dans un tableau (comme en tennis). Après une première phase de poule, les 16 meilleurs se retrouveront en huitièmes de finale et s’affronteront en éliminations directes jusqu’à la grande finale.

Le match-play est probablement le format le plus spectaculaire et le plus naturel. Il faisait d’ailleurs référence lors des premières compétitions de golf sur les dunes écossaises, au 19e siècle.

En stroke play, en effet, tous les coups comptent. Une seule erreur peut carrément ruiner les espoirs de victoire. Le joueur joue donc contre le parcours et doit gérer sa carte, doser ses efforts et, surtout, éviter les fautes grossières. Mais en match-play, la stratégie est très différents. Il s’agit d’un véritable mano a mano sur 18 trous. L’objectif est dès lors de gagner un maximum de trous, peu importe le score. Il faut bien sûr prendre des risques pour attaquer les drapeaux et prendre l’avantage. Mais il faut aussi jouer en fonction de son adversaire et profiter de ses erreurs. On peut parfaitement gagner un trou avec un double bogey! C’est très tactique, comme lors d’une partie d’échecs. Et, surtout, très spectaculaire et émotionnel. Combien de joueurs, largement menés après neuf trous, n’ont-ils signé ensuite d’improbables remontadas?

En outre, le match-play est évidemment le format de jeu traditionnel de la Ryder Cup. A six mois du rendez- vous de Whistlings Straits, ce WGC d’Austin revêt donc une importance toute particulière. Ce sera une sorte de répétition générale. Et, pour les capitaines Steve Stricker (USA) et Padraig Harrington (Europe), l’occasion sera belle de voir à l’oeuvre la plupart des candidats à la sélection. Créé en 1999, le tournoi d’Austin a déjà couronné des champions du niveau de Tiger Woods, Henrik Stenson, Ian Poulter, Jason Day, Rory McIlroy, Bubba Watson ou Dustin Johnson. Nul besoin de spécifier que Bryson DeChambeau attend impatiemment son heure!

En général, les attaquants sont d’ailleurs plutôt à l’aise dans cette formule. Pour rappel, en 2012, Nicolas Colsaerts avait remporté, à Finca Cortesin, le “World Match Play Championship”, équivalent européen du WGC. Avec son style de jeu audacieux et talentueux et son tempérament ludique, le Bruxellois a, il est vrai, le profil type du vrai spécialiste.

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