Reine un jour…

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Le Reine Elisabeth, dont la finale se déroulera du 30 mai au 4 juin, est aussi immuable que la Pro League ou le répertoire de Brel: belgissime. Pour la seconde fois de son histoire, le prestigieux concours a choisi le violoncelle comme instrument, désormais en alternance avec les stars que sont le chant, le piano et le violon. Cet instrument à cordes proche de la voix humaine a longtemps été moyennement considéré. Même si le passé lui a écrit quelques célèbres partitions – les absolues Suites de Bach -, sa reconnaissance est davantage venue par le truchement d’interprètes du 20e siècle. Mstislav Rostropovitch, Yo-Yo Ma, Pau Casals, sans oublier l’Anglaise Jacqueline du Pré, ont donné à leurs cordes un gain supérieur de virtuosité et d’émotion. Dans cette compétition 2022, une seule Belge au départ: Stéphanie Huang (1996), qui ne partait pas comme favorite malgré un parcours déjà émaillé de quelques prix de qualité. A l’entame du concours, d’autres noms revenaient davantage aux oreilles des amateurs. Le très jeune Chinois Yibai Chen, 20 ans à peine, a déjà confirmé la richesse de l’axe Pékin-Séoul-Tokyo en matière de maîtrise instrumentale. De son côté, l’Allemand Samuel Niederhauser, 24 ans, a impressionné lors de sa prestation du 13 mai dans une pièce d’Eugène Ysaÿe. Et puis, s’il y avait un pari – risqué – à faire, on cocherait la case “place de lauréat” à l’avantage du Russe Ivan Sendetskiy, 25 ans. A moins que les présentes circonstances politiques n’offrent plus de chances à son aîné de trois ans, l’Ukrainien Oleksiy Shadrin…

www.concoursreineelisabeth.be

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