Records pulvérisés

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Les investisseurs tablaient sur un grand cru 2016, et ils l’ont eu ! Tous les records de Picanol ont été pulvérisés l’an dernier. Après une année 2015 déjà excellente, le producteur de métiers à tisser a aussi connu une très bonne année 2016. C’est même le meilleur exercice de son histoire, tant en ce qui concerne le chiffre d’affaires (CA) que le bénéfice. Grâce à un carnet de commandes bien garni, la direction a pu prévoir, il y a douze mois, lors de l’annonce des résultats de 2015, un CA annuel proche de celui de l’année record 2013 (CA d’environ 560 millions d’euros). Après le très bon premier semestre, le groupe a relevé sa prévision à une hausse de 10 % par rapport à 2013. Finalement, le CA annuel 2016 est de quelque 25 millions d’euros supérieur, à 639,8 millions d’euros.

La division Weaving machines (CA : +22 %) a une nouvelle fois connu une croissance supérieure à celle de la division Industries (+19 %). Les pôles Proferro et PsiControl ont pu séduire de nouveaux clients et décrocher de nouveaux contrats auprès de clients existants. Le bénéfice opérationnel (EBIT) s’est hissé de 83,6 à 121 millions d’euros (+44,75 %), ce qui suppose une amélioration de la marge d’EBIT de 15,8 à 18,9 %. Le bénéfice net au niveau du groupe a totalisé 119,7 millions d’euros (6,76 euros par action), dont 31,3 millions d’euros provenant de Tessenderlo Group (voyez les résultats commentés en rubrique Portefeuille, page 12). La contribution au résultat net de Picanol s’est élevée à 26,1 %. L’augmentation du bénéfice net ressort à 39,7 % par rapport à 2015. C’est un peu moins que l’augmentation de l’EBIT car la hausse de la contribution de Tessenderlo s’établit à 24,7 %. Le cours affiche aujourd’hui le double de celui qui prévalait il y a un an. Au début de l’an dernier, il s’est replié en direction des 40 euros en réaction à l’annonce du CEO Luc Tack de son intention de regrouper les activités de métiers à tisser avec celles de Tessenderlo Group, dont Picanol est le premier actionnaire, avec plus de 40 %. Ensemble, ils auraient formé un groupe industriel unique sous le nom ‘Picanol Tessenderlo Group’, le groupe coté Picanol devenant ‘Picanobel’, le holding de contrôle au-dessus du groupe industriel. Au début de l’an dernier, l’action Picanol a dès lors été affublée par le marché d’une décote typique des holdings. Les actionnaires minoritaires contrariés de Tessenderlo ont cependant pu dissuader Luc Tack de mettre à exécution ce projet.

Le carnet de commandes reste bien garni, de sorte que la direction table sur un CA encore légèrement supérieur, pour le premier semestre, à celui de la même période l’an dernier. La marge bénéficiaire pourrait cependant se révéler un peu plus faible. Malgré les chiffres record, le dividende reste inchangé, à un montant symbolique de 0,1 euro par action. Les gigantesques cash-flows serviront donc cette année encore à relever la position du groupe dans Tessenderlo.

Conclusion

Pour 2017, nous pouvons anticiper un bénéfice par action de 6 euros. La valorisation est certes nettement supérieure, actuellement, à la moyenne de long terme. Depuis la mi-2009, nous appliquons un conseil d’achat malgré une multiplication du cours par 30 ( ! ). À présent, nous avons décidé d’abaisser notre conseil et d’extraire l’action de notre Sélection. Nous préférerions investir dans Tessenderlo.

Conseil : conserver/attendre

Risque : moyen

Rating : 2B

Paru sur initiedelabourse.bele 3 mars

AVEC SON CASH-FLOW, PICANOL RENFORCERA ENCORE SA POSITION DANS TESSENDERLO.

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