Quand Bruxelles fait le pas

Amor © HUBERT AMIEL ET PG

” Brussels Dance “, c’est 15 lieux, dont le Théâtre National et les Halles, qui offrent un large tour de création contemporaine. Morceaux choisis.

Le festival, débuté le 6 février, se prolonge jusqu’au 6 avril. Soit pas moins de 68 spectacles et 162 représentations sous le signe d’une capitale se voulant ” créative et remuante ” . Si l’on situe parfaitement une partie des salles participantes – les Halles de Schaerbeek, le Théâtre National, la Bellone ou encore le Kaaitheater – certaines ont un profil peut-être parfois plus discret, mais non moins vibrant.

Ce week-end, le Beursschouwburg, près de la Bourse, propose par exemple un spectacle audacieux, Ravemachine, où la chorégraphe Doris Uhlich se met en scène en compagnie d’un danseur physiquement handicapé et… d’un fauteuil roulant électronique (22 et 23 février).

Autre lieu pas forcément connu du grand public, La Raffinerie, à Molenbeek, quasi en bordure de canal, a totalement recyclé ses vieux murs industriels en bâtiment moderne intégralement dédié à la danse. Olga de Soto y présente Mirage, un périple à tête chercheuse dans l’imaginaire (22 et 23 février).

Dans la semaine encore, l’institution des Brigittines présente notamment Wherever The Music Takes You II d’Ayelen Parolin, danseuse dont les courbes sont accentuées jusqu’au grotesque par des artefacts. Affublée de faux seins et d’un faux ventre, le visage enfariné, Parolin dialogue avec le piano de Lea Petra dans un tandem pour le moins déconcertant (du 26 février au 2 mars).

Courant mars, on pointera aussi au KVS la reprise d’ Amor où la danseuse et chorégraphe Michèle Anne De Mey – co-mise en scène par son compagnon Jaco Van Dormael – raconte son abrupt coma survenu suite à un choc thermique à Toronto. Expérience flirtant avec l’approche de la mort que l’on dit accompagnée d’une lumière aveuglante (13 et 14 mars).

A noter que le spectacle du talentueux Faustin Linyekula prévu début mars au Kaaitheater a du être annulé, les autorités belges ayant refusé d’accorder un visa aux acteurs et danseurs congolais de la pièce.

Jusqu’au 6 avril en divers endroits de Bruxelles, www.brusselsdance.eu

Ravemachine
Ravemachine© HUBERT AMIEL ET PG

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