Philosophie de la maison

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Chaque nouveau livre d’Emanuele Coccia est une fête. Car il y a dans sa langue un équilibre, une balance, une musique qui fait de lui un des grands stylistes du genre. Lorsque le sujet d’un livre s’avère aussi intime (ou aussi cosmique) que celui de la maison, ce sens de la danse des mots s’avère d’autant plus important: avec la phrase du philosophe, c’est aussi l’expérience qu’il propose de la maison que l’on peut ressentir. Voyage, donc, dans les mille et une formes que peut prendre la maison dans une existence humaine (ou même non humaine), Philosophie de la maison est aussi le manifeste pour une pensée qui réussisse enfin à se détacher de la fiction qui en a gouverné l’Histoire jusqu’à ce jour: celle de la ville. Depuis les origines de la philosophie, celle-ci s’est en effet donnée comme une activité prétendument urbaine, en phase avec son développement, son architecture, sa morale. Mais rien n’est moins vrai. Partout, tout le temps, la vraie question a été: comment faire pour se construire une maison? Essentiel.

Emanuele Coccia, Philosophie de la maison, éditions Rivages, 150 pages, 18 euros.

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