” On est transformés en cosmonautes, mais le travail reste le même “

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A La boucherie moderne, dans le centre-ville de Bruxelles, le business a repris. Le tatoueur Angelo Bedani, patron des lieux, est satisfait de sa semaine de redémarrage, consacrée essentiellement à ses clients réguliers. Ce n’est pas encore le gros rush, mais le patron est confiant pour la suite. ” J’ai replanifié des rendez-vous laissés en suspens. J’ai continué un dos, j’ai fini un ventre… L’activité a repris sur un rythme quasi normal. Je m’attendais à plus de demandes, mais certains clients sont sans doute encore réticents. Ça va venir “, assure-t-il. Le tatoueur a pris de nouvelles dispositions, grâce notamment à des conseils piochés auprès de la Belgian Tattoo Alliance, fraîchement créée sur Facebook, et du Syndicat national des artistes tatoueurs (SNAT), qui s’est structuré en France depuis quelques années déjà. La boucherie moderne propose des masques aux clients qui n’en ont pas, ainsi que du gel hydroalcoolique. La boutique fournit à ses tatoueurs masques, gants et tabliers. ” On est transformés en cosmonautes, mais le travail reste le même “, s’amuse Angelo Bedani. Distanciation sociale oblige, le salon est contraint de fonctionner avec trois postes sur les cinq habituellement disponibles pour les sept tatoueurs de l’équipe. Les plages horaires ont été étendues afin de permettre à chacun de travailler le plus possible. Mais la boutique ne peut pas tourner à plein régime, d’autant que chaque rendez -vous prend plus de temps, en raison des nouvelles règles de désinfection des postes de travail. ” Au lieu de faire cinq tatouages sur une journée, on les fera sur trois jours, illustre le patron. Il y a un manque à gagner, mais on va s’en sortir. Le positif, c’est que toute l’équipe a pu reprendre le boulot. ”

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