Nous étions deux

José Frèches, " Nous étions deux ", éditions XO, 216 pages, 17,90 euros.

” Je suis moi, mais avec un manque énorme. ” Depuis la mort de son frère jumeau monozygote, l’écrivain José Frèches se sent incomplet. Il faut ” avoir été pareils ” pour le comprendre. C’est pourquoi il a décidé de coucher sur le papier une vie gémellaire. D’une enfance où les deux bambins, José et Jean-Benoît, sont inséparables, à la rivalité naissante de l’adolescence, il existe des flux, des sensations, des sentiments qu’ont analysés psychologues, psychiatres, neurologues, sociologues, sans toujours percer tous les secrets. Un apport scientifique qui vient enrichir des souvenirs d’une vie à deux même quand on est à des milliers de kilomètres loin de l’autre – sinologue reconnu, José Frèches a séjourné quelque temps en Asie. Ce lien s’explique difficilement et cela se ressent dans ce livre. ” C’est un livre de confidences, sans aucune triche mais sans voyeurisme, nous confie-t-il. La gémellité n’entraîne pas à la confession. ” Même pas lors des ultimes retrouvailles, quand José sait que la fin approche, restant enfermé dans cette impossibilité à tout se dire ” pour se protéger et protéger l’autre “. Comment être jumeau et orphelin ? ” Cela conditionne tellement une existence. J’ai vécu à cause de lui aussi. ” Un récit intéressant, parfois distant, mais qui fascine par le mystère d’une relation impalpable pour les ” sans pareil “.

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