Marlene Dietrich, celle qui avait la voix

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Peut-on raconter la vie d’une star comme Marlene Dietrich en une centaine de pages? Si d’ordinaire, les biographies ressemblent à des briques épaisses, celle que Camille Larbey consacre à l’interprète de L’Ange Bleu la joue plutôt livre de poche. Pourtant, on sort de cette lecture rassasié par les choix de l’auteur qui, en une quinzaine de chapitres courts mais parfaitement documentés, réussit à dresser un portrait complet et nuancé de la comédienne autant que de la femme pétrie de contradictions, celle qui s’est construite une image de mère parfaite loin de la réalité, a su négocier le virage de la cinquan- taine en commençant une carrière au music-hall et a perdu le fil de ses racines entre l’Allemagne où elle est née, les Etats Unis où elle fut star et la France où elle a passé ses dernières années. L’ouvrage fourmille en outre d’anecdotes dont une des plus touchantes a trait à sa disparition: Marlène Dietrich est morte en 1992, la veille de l’ouverture du 45e Festival de Cannes dont l’affiche, cette année-là, la représentait dans Shanghai Express.

Camille Larbey, Marlène Dietrich celle qui avait la voix, Capricci Stories, 112 pages, 11,50 euros.

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