Londres sort son scénario du pire

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Alors que les négociations s’intensifient, le gouvernement britannique vient de sortir les 25 premières fiches techniques qui doivent préparer une sortie sans accord.

“Notre but premier est de faciliter la continuité et le bon déroulement des affaires. ” C’est, par ces mots, que Dominic Raab ( photo), le ministre du Brexit, a commenté la publication des 25 premières fiches techniques qui doivent préparer le Royaume-Uni à un Brexit sans accord. Cinquante-cinq autres fiches doivent être émises d’ici la fin septembre. Si le rythme et l’intensité des négociations ont sérieusement augmenté, il n’y a toujours aucun accord en vue. Le scénario d’une absence d’accord prend d’ailleurs de plus en plus de consistance, notamment dans l’opinion britannique. Le gouvernement de Theresa May ne peut donner l’impression de ne pas préparer le pays au pire. D’autant que de son côté, l’UE a déjà publié 70 documents relatifs aux problèmes causés par le retrait britannique.

Que racontent ces 25 fiches ? Cela va du très vague (les entreprises impactées par la frontière irlandaise doivent demander conseil au… gouvernement irlandais ! ) à du très pointu comme l’adaptation des emballages de paquets de cigarettes dont les photos appartiennent à la Commission européenne. Sur la question du commerce, le document conseille aux entreprises de se faire aider par des spécialistes pour apprendre à utiliser la classification de l’OMC et pour naviguer au sein des règles qui seront d’application avec le retour des contrôles aux frontières. Au niveau financier, Londres conseille aux établissements britanniques d’installer une filiale dans l’UE. Un Brexit sans accord va, en effet, leur faire perdre l’accès au système de paiement européen. Les citoyens britanniques résidant dans l’UE pourraient, eux, perdre l’accès à leurs comptes et à leurs placements. Dominic Raab conseille aussi aux entreprises pharmaceutiques d’augmenter leurs stocks afin de tenir quatre mois et demi. Enfin, pour limiter au maximum les perturbations, Londres se dit prêt à s’aligner temporairement sur la législation européenne, notamment celle liée aux médicaments et aux banques de sang.

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