Les banques belges sont peu exposées en Russie

L'armée ukrainienne se prépare au pire. © Belgaimage

Alors que des bruits de bottes se font entendre à l’est, on prépare dans les chancelleries occidentales une série de sanctions possibles contre la Russie en cas d’invasion de l’Ukraine.

La sanction financière ultime serait de bannir la Russie de toute transaction en dollars. Mais gare à l’effet boomerang, puisque cela mettrait un terme aux exportations de matières premières et de gaz russe vers l’Europe centrale et de l’Ouest. Or, l’Allemagne, la Finlande, la Tchéquie, etc., sont très dépendantes du gaz russe pour leur approvisionnement. Une autre option consiste à bannir les banques russes du système de messagerie international Swift basé à La Hulpe. Mais l’effet d’une telle mise à l’écart n’est pas très clair, puisqu’il ne signifierait pas l’interruption totale des messages entre les banques russes et étrangères, ceux-ci prenant alors d’autres voies (fax, téléphone, etc.). En outre, dans un second temps, la Russie, la Chine et d’autres pays pourraient songer à construire un concurrent à Swift. Quant à un gel des avoirs russes à l’étranger, il enclencherait sans doute des mesures de rétorsion identiques côté russe. La Banque centrale européenne, en sa qualité de gendarme bancaire, a d’ailleurs demandé aux institutions financières européennes de se préparer à toute éventualité. Selon les estimations d’Eric Dor, directeur de la recherche à l’IESEG, les banques italiennes, françaises et autrichiennes sont les plus à risque, avec respectivement 19,6 milliards, 19,5 milliards et 14,3 milliards d’euros d’exposition en Russie. Une bonne nouvelle, égoïstement: l’exposition de nos banques belges ne se monte qu’à 99 millions.

99 millions

En euros, l’exposition des banques belges au risque russe.

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