Le ” rahm-bo ” des greens

Jon Rahm, le nouveau prodige du golf espagnol. © REUTERS

Décidément, un vent nouveau souffle sur le golf mondial avec la montée en puissance de nombreux jeunes loups aux dents longues. Les Américains Jordan Spieth (23 ans) et Justin Thomas (23 ans), le Japonais Hideki Matsuyama (24 ans), l’Anglais Matthew Fitzpatrick (22 ans) et, bien sûr, ” notre ” Thomas Pieters (24 ans) avaient déjà affiché au grand jour leur ambition. Et voilà que l’Espagnol Jon Rahm (22 ans) s’invite à son tour à la fête.

Brillant vainqueur du récent tournoi de San Diego sur le PGA Tour, ce Basque au physique d’Apollon (1,88 m sous la toise, 100 kilos sur la balance) brûle les étapes à la vitesse d’un ovni. Professionnel depuis le mois d’août dernier, ” Rahm-bo ” (c’est son surnom) se retrouve déjà aujourd’hui dans le Top 50 mondial. Une ascension météorique. ” Je veux marquer l’histoire du golf et suivre les traces de Severiano Ballesteros “, sourit-il, guidé par cette envie de toujours repousser ses limites.

Né à Barrika, un petit village près de Bilbao, Jon Rahm a découvert les joies du swing avec ses parents dans le modeste club de Larrabea. Un vrai coup de foudre qui lui permit de collectionner les victoires dans les tournois de jeunes et de rejoindre le centre d’entraînement de haut niveau à Madrid. A l’instar de Thomas Pieters, il est passé ensuite par la filière universitaire américaine, à l’université d’Etat de l’Arizona. Au menu : des études de communication et, surtout, un entraînement de forçat sur les greens sous le regard attentif de Tim Mickelson, coach de l’Université et frère de… Phil. Numéro un mondial amateur durant 60 semaines, il n’a laissé que les miettes du festin à ses rivaux américains et s’est tracé une voie royale pour passer professionnel.

Le golf espagnol a engendré de nombreux grands champions : Severiano Ballesteros, bien sûr, mais aussi José Maria Olazabal, Miguel Angel Jimenez ou Sergio Garcia Fernandez. Jon Rahm est le dernier-né de la saga. ” Il a un talent incroyable et une grande force mentale, confie Tim Mickelson. Je ne sais pas où sont ses limites. ” L’intéressé non plus ! Porté par son talent et son ambition, il se voit écrire l’histoire et remporter rapidement des Grands Chelems. Sa victoire à San Diego, sur le parcours mythique de Torrey Pines, en dit long sur son potentiel. Sur le dernier trou, il a même enquillé un putt improbable de 18 mètres pour signer un fabuleux eagle ! ” Il a une confiance en lui impressionnante, résume Joseba Del Carmen, son entraîneur mental. Un peu comme s’il était en mission sur un parcours. Et, en même temps, dans la vie, c’est un garçon humble et respectueux. ”

Une chose est sûre : ce ” Rham-bo ” va beaucoup faire parler de lui dans les prochaines années !

MIGUEL TASSO

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