Le président a disparu

© PG

Le président Jonathan Duncan est coincé : la menace d’une cyberattaque désastreuse le pousse à agir seul. Ancien héros de la deuxième guerre du Golfe, il sait que son pouvoir implique une grande responsabilité.Le Congrès veut savoir pourquoi il a préservé la vie d’un dangereux terroriste. Malgré les réticences de son cabinet, il se lance dans la gueule du loup pour dégoupiller le complot. Il a trois jours pour sauver le pays. Deux noms, très connus, font-ils un bon livre ? Qu’un ancien président américain, ayant plutôt laissé un bon souvenir, s’essaye au thriller politique, cela titille la curiosité. Qu’il s’associe à un maître du genre aussi. Bill Clinton, puisque c’est lui, s’adonne à l’exercice d’un thriller annoncé en quatrième de couverture comme ” visionnaire “. A la lecture, on le qualifierait plutôt d’invraisemblable. Pas tellement dans l’évocation du terrorisme numérique (juste effleuré), mais sur la représentation de la fonction présidentielle : pompeuse, centralisatrice et d’un patriotisme bas du front. On préférera se replonger dans du Tom Clancy, qui pouvait avoir ses mêmes travers américano-centrés, mais le spécialiste du suspense militaro-politique était bien documenté. Ici, la première personne utilisée comme voix présidentielle surcharge le livre en bons sentiments. James Patterson (auteur des Alex Cross) ne sauve rien. Un coup éditorial, certainement. Littéraire, beaucoup moins.

Bill Clinton et James Patterson, ” Le président a disparu “, éditions JC Lattès, 491 pages, 23 euros.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content