LaChapelle enfin à Mons

"Last Supper", série "Jesus Is My Homeboy", 2003. © david lachapelle studio inc

Après un flottement quant à la tenue ou pas de l’exposition, le BAM montois réussit un beau coup en exposant le sulfureux artiste américain.

Annoncée il y a déjà pratiquement un an comme événement exceptionnel aux Beaux-Arts de Mons, l’exposition consacrée à David LaChapelle devait commencer le 14 octobre dans la ville d’Elio Di Rupo. Puis elle a été reportée à une date indéterminée, soupçonnée d’annulation avant que le chef de file du PS n’aille ” parlementer ” avec l’artiste américain sur des différends concernant, semble-t-il, les implications extra-muséales de l’expo. Soit.

Au final, s’ouvre donc avec deux semaines de retard – phénomène rare pour une opération d’une telle envergure – cet événement dédié à un créateur d’emblée identifiable par son esthétique, mais un peu plus compliqué qu’on pourrait le penser au premier abord. LaChapelle (1963) s’est fait connaître par le style kitsch pop surréaliste de photographies mises en scène de façon élaborée et outrancière. Et d’un glamour exacerbé par des symboles hautement sexuels et religieux pour un résultat qui flirte volontiers avec le délire, d’innombrables stars se prêtant à son jeu visuel.

La proposition montoise se concentre sur la production de LaChapelle après que celui-ci ait visité en 2006 la chapelle Sixtine et, secoué par le célèbre plafond du Vatican, se mette à produire des réalisations After The Deluge, sous nette influence de Michel-Ange.

Ce qui donnera des chromos comme celui de l’affiche, montrant un Michael Jackson angélique (…) terrassant le diable dragon. Un univers noyauté de mysticisme déviant complété par des clips vidéos réalisés par LaChapelle ainsi que plusieurs making-of montrant sa technique imaginative. Et foisonnante.

After The Deluge jusqu’au 25 février, www.bam.mons.be

Par Philippe Cornet

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