La pandémie engraisse-t-elle les bambins?

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Depuis la crise, tout s’est accéléré. Près d’un enfant de deux ans sur 10 est aujourd’hui en surpoids. Or, médicalement, les 1.000 premiers jours de vie sont déterminants pour le reste de l’existence…

Dommage collatéral imprévu du confinement, les bambins de Flandre “forcissent” trop vite. En une décennie, le nombre d’enfants de deux ans en surpoids a pratiquement doublé, passant de 6,7% à 11,4% avec une nette accélération au cours de l’année du confinement. Une situation qui inquiète grandement Kind & Gezin, l’agence flamande pour l’enfance. Entre 2019 et 2020, le nombre d’enfants de deux ans obèses est par exemple passé de 1,3% à 1,8%. Pour Diederik Vancoppenolle, conseiller scientifique auprès de l’agence, la corrélation avec le coronavirus est irréfutable. “Au cours des premiers mois de 2020, les chiffres sont restés analogues à ceux de l’année précédente. Mais à partir du mois de juin, ils se sont envolés, toujours pour les mêmes raisons: trop de nourriture et trop peu d’exercice.” Avec le confinement, plus d’un parent a été contraint de travailler à la maison et lorsque l’enfant devient trop turbulent, grande fut la tentation de le calmer avec une sucrerie. “A cet âge-là, prendre trois ou quatre kilos en quelques mois est trop rapide”, commente Inge Gies, pédiatre et chef de service à l’UZ Brussel. Un bébé dodu et joufflu peut certes se révéler affectivement craquant pour l’entourage. Mais au niveau médical, ce profil est loin de constituer un idéal. C’est donc son mode de vie qu’il faut revoir, sans pour autant tout bouleverser. Un verre d’eau au lieu d’un jus de fruit sucré peut déjà faire une énorme différence! Un peu moins d’écran et un peu plus de sommeil aussi. C’est immédiatement qu’il faut agir, pas demain. Les 1.000 premiers jours de vie, mesurés au départ de la conception, sont déterminants pour la suite de l’existence, insiste Inge Gies.

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