La nouvelle Amérique

Tiger Woods, grand absent de l'équipe américaine. © BelgaImage

C’est clairement une page qui se tourne. Tiger Woods et Phil Mickelson ne font pas partie de l’équipe américaine de Ryder Cup qui défiera son homologue européenne du 24 au 26 septembre sur le parcours de Whistling Straits, dans le Wisconsin. Durant plusieurs décennies, les deux icônes du golf américain ont été incontournables lors de cette compétition si particulière. Le “Tigre” a disputé 37 matches depuis sa première sélection en 1997. Et “Lefty” totalise 47 rencontres depuis son baptême du feu en 1995. L’un et l’autre étaient encore présents, en 2018, lors de l’édition au Golf National de Paris.

Cette fois, contraints et forcés, ils ont dû laisser la place à la relève. Woods, 45 ans, se remet toujours des séquelles de son terrible accident de voiture et nul ne sait s’il rejouera un jour au plus haut niveau. Quant à Mickelson, 50 ans, il n’a pas réussi à convaincre le sélectionneur Steve Stricker de lui accorder une wild card malgré son historique succès lors du PGA Championship, en mai dernier.

Avec seulement trois victoires lors des 12 dernières éditions, l’équipe américaine de Ryder Cup traverse une période très délicate. A l’évidence, Stricker a décidé d’apporter du sang neuf pour créer un déclic au sein de ses troupes. Ces dernières années, de nombreuses tensions sont en effet apparues, un peu comme si les stars du PGA Tour, nourries au biberon de l’individualisme, n’étaient pas capables de mettre leur ego entre parenthèses pour se fondre dans un team spirit. Même entre Woods et Mickelson, les relations n’ont d’ailleurs pas toujours été faciles.

Pour ce cru 2021, la formation à la bannière étoilée proposera donc de nouveaux visages. On retrouve ainsi six rookies parmi les 12 sélectionnés. Une vraie révolution. Aux six joueurs qualifiés via le système traditionnel des points (Colin Morikawa, Dustin Johnson, Bryson DeChambeau, Brooks Koepka, Justin Thomas et Patrick Cantlay), le capitaine a ajouté six wild cards (Daniel Berger, Harris English, Tony Finau, Xander Schauffele, Jordan Spieth et Scottie Scheffler). La moyenne d’âge de l’équipe est de 29 ans. Et du haut de ses 37 piges, Dustin Johnson fait figure de patriarche!

Huit des 12 élus font partie du top 10 mondial: c’est dire le niveau de la sélection. Mais Stricker sait parfaitement qu’à l’heure de vérité, la hiérarchie n’a guère d’importance en Ryder Cup, une compétition qui se gagne avec les tripes et le coeur. C’est donc un état d’esprit conquérant et solidaire qu’il s’efforcera d’inculquer à ses hommes pour le rendez-vous de Whistling Straits.

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