La mutation du TTO

© SÉBASTIEN SCHMIT

Lorsque Nathalie Uffner et son mari Albert Maizel – aidés de quelques complices – ouvrent le Théâtre de la Toison d’Or en 1995, ils revitalisent l’espace de l’ancien cinéma Clichy dans une galerie défraîchie de la Porte de Namur. L’objectif : donner un lieu à l’humour, au vaudeville et aux formes contemporaines de belgitude, avec ouverture à la dérision venue d’ailleurs. La salle de 220 places va donc accueillir les générations de Laurence Bibot à Myriam Leroy, avec aussi une fenêtre réservée au stand-up actuel. Il y a un peu plus d’une année, l’ouverture d’une seconde salle, le Little TTO, d’une centaine de places, a donné l’occasion de nuancer l’offre et d’amener au théâtre des sujets plus graves, comme la récente création de Gilles Dal sur un enfant malade. La pièce en cours, King Kong Théorie, un manifeste féministe punk signé Virgine Despentes, secoue forcément les codes de la bienséance : dans une mise en scène de Julie Nayer, trois comédiennes froissent les conventions, dans un style qui tranche définitivement avec la bonne franquette farceuse de l’habituel TTO.

Jusqu’au 12 mai, du mercredi au samedi, au Little TTO, www.ttotheatre.com

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