La “mondialité” chez Boghossian

© Philippe Cornet

Cette mondialité s’inspire de l’écrivain martiniquais Edouard Glissant (1928-2011), fondateur du concept de créolisation, partie d’une pensée large qui dénonce l’ultra-libéralisme et prône un dialogue mondial qui ne doit pas éradiquer les cultures locales. La Fondation Boghossian en tire une expo conçue par le curateur maison, Asad Raza, en duo avec Hans Ulrich Obrist, fameux pour sa Serpentine Gallery londonienne. Pour matérialiser cette ” résistance “, le parcours commence au rez-de-chaussée dans un inhabituel dénuement pour la Villa Empain, comme si la présence d’un simple (faux) dictionnaire – le Flammariouss de Koo Jeong A – donnait le ton à une nouvelle lecture. Ce sont d’ailleurs les mots et les vidéos qui installent le contexte propice à une vingtaine d’artistes, éclectiques dans le style mais convergents pour l’occasion. Avec comme points d’approche spectaculaires, le lit- cage de Steve McQueen ou la chambre ” lynchienne ” de Dominique Gonzalez-Foerster, indiquant qu’il faut prendre son temps pour comprendre le propos d’Edouard Glissant.

Mondialité jusqu’au 27 août à la Fondation Boghossian à Bruxelles, www.villaempain.com

Par Philippe Cornet

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