La Ligne blanche

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Tant d’auteurs belges contemporains et de qualité réunis. Il n’y avait que le Liégeois Antoine Wauters pour mener cette entreprise à bien. Sorti en septembre dernier, le livre collectif La ligne blanche qu’il a agencé a fleuri dans sa tête un matin, deux semaines avant la Noël 2019, alors que l’écrivain et éditeur était ” assis à califourchon sur le dôme du terril de Gaillard Cheval “: ” J’ai décidé que j’arrêtais d’écrire. J’ai vu une fine hachure dans le ciel ; elle s’est glissée dans ma tête et j’ai dit ‘j’arrête’. J’étais k.o “. On espère qu’entre-temps, l’année 2020 ne l’aura pas définitivement achevé parce qu’elle n’a certainement pas amélioré nos envies à toutes et tous de lire ou d’écrire. Alors, pour reprendre goût au texte, à sa poésie, il a appelé à l’aide: ” J’ai demandé à des auteurs et autrices que j’aime si, eux, ils en étaient encore capables, s’ils pouvaient encore écrire. Par exemple sur la ligne blanche. il était évident, pour moi, (…) que la ligne blanche était une soustraction, un retrait, (…). Un effacement. ” Mais il semblerait bien que non, La ligne blanche ne soit pas que cela. On y lira notamment la prose de Myriam Leroy ou Lisette Lombé, les vers de Nathalie Skowronek, ou encore les premiers mots publiés des journalistes Aline Dethise ou Ysaline Parisis. Un petit bonheur de lecture dans lequel piocher allègrement de ci de là au gré de l’envie, ou de la non-envie, du moment.

La Ligne blanche, Collectif, l’Arbre à paroles, 134 pages, 14 euros.

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