L’obligation de la semaine

Volkswagen laisse lentement derrière lui le scandale du diesel

• Le constructeur automobile allemand Volkswagen a publié des résultats supérieurs aux attentes pour le premier trimestre 2017. Le chiffre d’affaires a progressé de 10 %, à 56,2 milliards d’euros, alors que le bénéfice opérationnel gagnait 27 %, à 4,4 milliards d’euros. Le bénéfice net a lui bondi de 45 %, à 3,3 milliards d’euros.

• Les mesures d’économies et le succès des nouveaux modèles ont porté la marge opérationnelle de 6,8 à 7,8 %. Les excellentes performances de la division VW, touchée de plein fouet par le scandale du diesel – bénéfice opérationnel multiplié par 12 à environ 900 millions d’euros – sont particulièrement encourageantes. Elles réduisent la dépendance du groupe à sa marque de luxe Porsche, qui affiche une marge bénéficiaire de 18,5 %. Seule la marque italienne (beaucoup plus petite) Ferrari fait aussi bien dans ce domaine.

• En améliorant sa rentabilité, Volkswagen essaie de compenser les énormes dommages financiers liés au scandale du diesel de l’automne 2015. La marque travaille surtout à réduire les coûts. Le groupe risque en effet de devoir débourser 22,6 milliards d’euros en amendes, rachats de voitures et réparations.

• Malgré cet excellent premier trimestre, Volkswagen a maintenu ses prévisions d’une marge bénéficiaire opérationnelle de 6 à 7 %, en raison des coûts persistants du scandale, de la concurrence accrue dans le secteur et du ralentissement de la croissance en Chine. Sans doute le groupe relèvera-t-il ses objectifs si les bonnes performances se poursuivent au deuxième trimestre.

• Pour les investisseurs en obligations, l’amélioration des performances opérationnelles est en tout cas une bonne nouvelle. De plus, le groupe dispose d’une montagne de liquidités qui lui permettra aisément de supporter les coûts liés au scandale du diesel. Notre sélection propose deux obligations de Volkswagen Financial Services, le bras financier du groupe VW – l’une en livre britannique et l’autre en dollar néo-zélandais. Comme toujours, nous vous conseillons de limiter votre exposition à chaque émetteur individuel à quelques pour cent de votre portefeuille.

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