L’insolente domination américaine

Bryson DeChambeau et Matthew Wolff (27 et 21 ans), symboles de la nouvelle génération du golf américain. © getty images

Avec la récente victoire de Dustin Johnson au Masters d’Augusta, les Etats-Unis ont confirmé leur insolente domination actuelle sur le golf mondial. Cette année, les joueurs américains ont remporté tous les Majors au programme. Collin Morikawa s’est imposé au PGA Championship et Bryson DeChambeau a gagné l’US Open.

En réalité, la suprématie du swing américain sur les Grands Chelems est incontestable. Depuis quatre ans, seuls l’Espagnol Sergio Garcia (Masters 2017), l’Italien Francesco Molinari (British Open 2018) et l’Irlandais Shane Lowry (British Open 2019) ont réussi à contester l’hégémonie américaine lors des Majors. Et en consultant les résultats des WGC (World Golf Championship) sur la même période, le constat est quasiment identique. Depuis 2018, seul le Nord-Irlandais Rory McIlroy, vainqueur de l’HSBC Champions en 2019, a brisé la mainmise américaine sur les différents trophées de ces ” championnats du monde “. Pour rappel, cette année, Justin Thomas a remporté le WGC Invitational à Akron et Patrick Reed le WGC de Mexico. Fort logiquement, cette domination se traduit également sur les tablettes du ranking mondial où l’on recense désormais 11 joueurs américains parmi les 15 premiers. Seuls l’Espagnol Jon Rahm, le Nord- Irlandais Rory McIlroy, l’Anglais Tyrrell Hatton et l’Australien Adam Scott empêchent une OPA complète sur le classement du pays de Tiger Woods! Et cette situation est partie pour durer. La moyenne d’âge des premiers de classe du golf américain est en effet plutôt jeune grâce à des champions comme Matthew Wolff (21 ans), Collin Morikawa (23 ans), Justin Thomas (27 ans), Daniel Berger (27 ans), Bryson DeChambeau (27 ans), Xander Schauffele (27 ans), Patrick Cantlay (28 ans), Patrick Reed (30 ans) ou Brooks Koepka (30 ans). Avec ses 36 ans, le numéro un mondial Dustin Johnson est carrément le plus âgé de la bande!

S’appuyant à la fois sur une génération exceptionnelle et sur le niveau global du PGA Tour (bien supérieur à l’European Tour), le golf américain vit donc une période très faste, comme au temps de Jack Nicklaus et Arnold Palmer. Une seule ombre au tableau mais elle est de taille: la Ryder Cup. Le drapeau à la bannière étoilée n’a été hissé qu’à une seule reprise au mât du vainqueur lors des cinq dernières éditions. Un peu comme si, lorsqu’il se joue par équipe, le golf n’inspirait pas les stars américaines. Ou comme si, inversement, les joueurs européens profitaient de ce trophée pour se conjurer et vaincre le signe indien. La prochaine Ryder Cup se disputera en septembre 2021 sur le parcours de Whistling Straits, dans le Wisconsin. Qu’il sera intéressant de voir si, enfin, la ” New Gen “ américaine sort ses griffes à l’unisson et décline, en team, sa supériorité individuelle!

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content