L’homme qui aimait les femmes

En 1907, Gustav Klimt se rend chez les Bloch-Bauer, un couple d’industriels viennois. Il promet à Adèle, l’épouse, de la couvrir d’or. Exposé aujourd’hui à la Neue Galerie de New York, le ” Portrait d’Adèle Bloch-Bauer ” reste l’oeuvre la plus connue du peintre symboliste autrichien. Laquelle a fait l’objet d’un film, La femme au tableau, avec Helen Mirren, sorti en 2015.

Pour ce nouveau volume de La collection des grands peintres, le scénariste Jean-Luc Cornette préfère se focaliser sur une période bien précise de la vie de Gustav Klimt, celle courant de 1901 à 1907, où l’artiste crée le scandale avec son tableau La médecine qui heurte profondément la société de l’époque où il se met à dos les trois quarts des professeurs de l’université.

Plus surprenant, et un peu déroutant au début, est le parti pris radical et original de Jean-Luc Cornette de se plonger dans l’imaginaire du peintre. Un imaginaire fantasmagorique et onirique élégamment servi par le dessin de Marc-Renier et les couleurs de Mathieu Barthelemy. On découvre un Gustav Klimt en proie à des rêves intenses et inspirants pour son travail mais aussi un homme polisson, soiffard et coureur de jupons. La bande dessinée est plus proche du voyage intérieur que de la biographie traditionnelle mais ça n’en reste pas moins intéressant. Contemporain de Freud et d’Egon Schiele, l’oeuvre de cet artiste/artisan reste résolument moderne.

” Klimt “, Jean-Luc Cornette et Marc-Renier, éditions Glénat, 56 p., 14,5 euros.

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