L’été du BPS

ElNino76, ou comment un graffeur détourne la tête de mort des pirates. © PG / LESLIE ARTAMONOW

Pas moins de cinq propositions, diverses et colorées, sont installées au musée d’art BPS 22 jusqu’à la mi-septembre. De quoi y aller gaiement.

A tout citoyen local, tout honneur. ElNino76 est la production d’un artiste ayant choisi la voie du graffiti pour dérouler ses nombreux fantasmes. Depuis les années 1990, ce Carolo arpente la ville, et au-delà, en peignant des fresques largement inspirées par le Jolly Roger, ce fameux pavillon noir à tête de mort des pirates, en usage depuis le 18e siècle. L’artiste a aussi usé de cette symbolique dans certaines fresques spécialement conçues pour l’expo.

Dans un genre plus cosmopolite, Lettres de Misarchie présente le résultat de trois années d’échanges entre le musée de Charleroi et le centre d’art Bang de Chicoutimi, au Canada. Sur différents supports (photographie, installation, vidéo, peinture, textile, céramique), les créateurs des deux côtés de l’Atlantique ont pondu leur vision d’un nouveau monde. Via des résidences d’artistes ayant pour fonction de changer leur paysage naturel, le résultat est au bout du voyage.

Troisième étape de la visite: l’accueil accordé par le BPS au festival Papier carbone qui, pour la seconde année consécutive, est empêché par le covid. Rebaptisé Eté carbone, l’événement original reste fidèle à son principe: approcher l’image imprimée avec “des points de vue particuliers, poétiques, politiques et/ou décalés”.

Toujours dans le principe de l’échange et de la circulation du papier, Et si le facteur passait chez vous…? ! s’invite dans l’espace baptisé Petit Musée, à hauteur de regard des enfants. Conçu avec le Théâtre de la Guimbarde, le projet inclut plus de 800 créations des 3-12 ans embarqués dans l’art épistolaire: enveloppes bariolées, dessins, collages, tranchant agréablement avec la passivité internet. Sorte de grand frère de cette proposition, le troisième chapitre de Merci facteur/Mail art a demandé aux imaginatifs Metallic Avau (Bruxelles) et Ben Tripe (Charleroi) de présenter leur art de la correspondance. Soit une salle où les lettres les plus foldingues (sous vitrine) racontent aussi un mode déluré loin des formatages.

Jusqu’au 12 septembre. www.bps22. be

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content