Kubrick à Londres

© PG

L’expo hommage qui se déroule actuellement au Design Museum de Londres n’est pas la première du genre consacrée à Stanley Kubrick (1928-1999). En 2011, la Cinémathèque française présentait un fascinant étalage de l’univers du cinéaste américain exilé en Grande- Bretagne. Et il y a trois ans, la Somerset House londonienne l’imaginait réinventé par des plasticiens contemporains. Mais la proposition du Design Museum embrasse de façon encore plus généreuse la cinématographie unique d’un des rares réalisateurs pour lequel le qualificatif ” génial ” ne semble pas outrecuidant. Plus de 500 objets attestent des caractéristiques d’une oeuvre où se côtoient sens maniaque du détail, souffle filmique et désir constant de repousser les frontières, esthétiques comme visuelles et philosophiques, de la narration. On découvre ainsi l’essence même de son cinéma dans un design sans limite créative : le décor décadent et postmoderne d’ Orange mécanique, l’usine à gaz londonienne transformée pour Full Metal Jacket en terrain de guerre vietnamien avec ses 200 palmiers venus d’Espagne et 100.000 plantes tropicales en provenance de Hong-Kong, sans oublier le dispositif à la fois poétique et terriblement ingénieux sur le plan mécanique de l’inoubliable 2001, Odyssée de l’espace. Un must d’expo qui, à lui seul, justifie le mini-trip à Londres. Avant une présentation belge ?

Jusqu’au 15 septembre, www.designmuseum.org/exhibitions

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