Je diversifie mes placements

Je ne fonde plus beaucoup d’espoirs dans le bitcoin, dont le cours a été quasiment divisé par deux depuis le début de mon expérience. Mon salut repose-t-il dans les devises alternatives ?

Après une séquence baissière mémorable, le bitcoin semble se stabiliser. Au cours de la semaine écoulée, sa valeur oscille entre 6.000 et 7.000 euros. Des fluctuations quasiment anecdotiques en comparaison des oscillations rencontrées précédemment : depuis le début de mon expérience, le bitcoin a quasiment chuté de moitié ! J’en ai acheté par paliers, aux alentours de 11.000 euros, puis 10.000 euros et enfin 8.000 euros. A chaque fois, je pensais faire une bonne affaire, compte tenu du pic atteint fin 2017 (environ 16.000 euros). A chaque fois, j’ai dû déchanter.

Je me suis désormais adjoint les services de plusieurs groupes d’investisseurs avertis, qui naviguent dans l’univers crypto depuis de nombreux mois. Je les consulte régulièrement sur WhatsApp, Slack et plus récemment sur la messagerie cryptée Telegram. Le marché du bitcoin n’étant pas régulé ni organisé, le conseil en crypto-placement n’est pas une activité professionnelle reconnue. Aucune officine spécialisée dans le domaine n’a pignon sur rue. Par contre, une véritable communauté s’est créée autour des monnaies virtuelles. Et elle est prête à m’aider. C’est donc auprès de cette communauté un brin underground que je tente de rassembler des conseils en vue d’améliorer la situation financière (pour le moins dramatique) de mon portefeuille.

Un des conseils qui revient le plus souvent est un grand classique : il faut diversifier ses placements. Après plusieurs discussions avec mes crypto-conseillers, un semblant de stratégie commence à se dessiner. Je vais me constituer un portefeuille composé à 70 % de trois monnaies phares que je possède déjà : bitcoin (40 %), ether (20 %) et litecoin (10 %). Les 30 % restants seront répartis dans différentes devises alternatives. Reste à choisir ces dernières.

J’ai déjà des nem. Même s’ils ne valent plus grand-chose, je décide de les garder en attendant un hypothétique retournement de situation. Mon choix se porte ensuite sur le neo, une monnaie chinoise, septième en termes de capitalisation. Un investisseur aguerri me la décrit comme un ” ether chinois “. Sachant que l’ether est une monnaie largement acceptée parmi les start-up de la blockchain au point d’être la deuxième monnaie virtuelle la plus utilisée après le bitcoin, le neo pourrait suivre une trajectoire similaire. Je complète mes achats avec du stellar, une monnaie dont la technologie, appuyée par IBM, vise à faciliter certains paiements internationaux. Je termine par une pincée d’enjin, qui se présente comme la monnaie des adeptes des jeux vidéo en ligne comme Minecraft. Elle m’est chaudement recommandée par un investisseur pour sa capacité à ” exploser dans les deux mois ” grâce à une roadmap agressive.

Pour acquérir ces devises alternatives, je ne peux plus me contenter de Coinbase, la plateforme des débutants. J’opte pour Binance, une plateforme d’échange chinoise très populaire. La semaine dernière, suite à ce que ses dirigeants ont qualifié de ” problème technique “, Binance a été inaccessible pendant plus de 24 heures. Pour se faire pardonner, elle offre une ristourne de 70 % sur les frais de transaction. Je profite de l’aubaine.

Sur Binance, inutile d’espérer acheter des devises alternatives avec les euros qu’il me reste sur mon compte en banque. La plateforme ne prend pas les ” fiat ” (les monnaies traditionnelles dans le jargon crypto). Heureusement, j’ai un paquet de bitcoin et d’ether, qui sont les deux principales monnaies d’échange sur le site chinois. Après quelques calculs d’apothicaire et de règles de trois, je compose mon nouveau portefeuille de devises. Et je croise les doigts.

Je diversifie mes placements
© PG/philippe godefroid

BITCOIN CHALLENGE

Mon capital de départ : 5.000 euros. Mon objectif : investir dans les monnaies virtuelles. Mon challenge : doubler ma mise en trois mois. Une expérience à suivre en temps réel sur trends.be/ bitcoinchallenge et sur mon compte Twitter @gilquoistiaux

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content