Henrik Stenson, capitaine au long cours

Le suédois est une personnalité forte et atypique, parfaite pour piloter l'équipe européenne de Ryder Cup. © getty images

Le sort en est jeté: c’est le Suédois Henrik Stenson qui a été élevé au rang de capitaine de l’équipe européenne de Ryder Cup qui défiera son homologue américaine sur le parcours Marco Simone G&CC de Rome en septembre de l’année prochaine. Beaucoup d’observateurs s’attendaient à la nomination de l’Anglais Luke Donald mais le comité de sélection, composé des trois derniers capitaines (Darren Clarke, Thomas Bjorn et Padraig Harrington), du directeur de l’European Tour (Keith Pelley) et du boss du DP World Tour (David Howell), a finalement opté pour la légende scandinave.

Agé de 45 ans, Stenson a, il est vrai, le C.V. parfait pour le poste. Vainqueur du British Open en 2016 à Troon, il a aussi remporté le Players Championship, le WGC Match-Play, la FedEx Cup et la Race to Dubai. Et il a disputé cinq Ryder Cup comme joueur, avec trois victoires à la clé. “J’ai eu la chair de poule chaque fois que j’ai enfilé le maillot de l’équipe européenne. Je suis sûr que cette sensation sera encore plus intense comme capitaine”, a confié “Iceman”.

La tâche ne s’annonce cependant pas facile. Largement victorieuse (19-9) lors de la dernière édition, la formation américaine, emmenée par une nouvelle génération exceptionnelle (Morikawa, DeChambeau, Finau, Schauffele, etc.), a retrouvé de l’homogénéité et de l’appétit. Elle défendra son titre bec et ongles. Il reviendra donc à Stenson de rajeunir les cadres d’une équipe vieillissante (Westwood, Garcia, Casey, etc.) et de trouver les bons mots pour inculquer à ses troupes cet état d’esprit conquérant qui leur avait tant manqué sur les rives du Michigan. Il sait, mieux que personne, que la Ryder Cup se gagne aussi – et surtout – dans le vestiaire grâce à une ambiance de camaraderie propre au winning spirit.

Professionnel depuis 1998, Sir Henrik a tout vécu durant sa carrière. Après des débuts fulgurants, il a traversé plusieurs périodes de disette avant de renaître chaque fois, tel le phénix, de ses cendres. C’est ce qui lui a forgé cette personnalité si forte et parfois déroutante. Très impulsif pour un Suédois, il a ainsi brisé, de rage, un nombre considérable de clubs sur les parcours. Mais plein d’autodérision, il s’est chaque fois excusé auprès de son fer 7 ou de son driver! En fait, sous des allures un peu rudes, il masque un tempérament très humain et très attachant. Avec son humour british, il est à l’aise dans toutes les situations et a l’ADN du capitaine au long cours! “J’ai toujours eu une admiration sans borne pour Severiano Ballesteros, a-t-il déclaré. Le joueur, bien sûr, mais aussi l’homme. C’est un honneur immense de me retrouver à sa place et d’essayer de suivre ses traces.”

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