Fritz Lang le Maudit

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Le cinéma de Fritz Lang en quelques images, c’est bien sûr Metropolis en 1927, M le Maudit en 1931 et aussi Le Mépris de Jean-Luc Godard en 1963, film dans lequel le cinéaste joue son propre rôle. Les auteurs de Fritz Lang le maudit reviennent sur ce que l’on connaît pas forcément de la vie de cet homme né à la fin du 19e siècle, qui ambitionnait d’abord d’être peintre avant de se tourner vers un septième art encore débutant et qu’il apprit sur le tas. Traversé par le suicide de sa première épouse et sa passion amoureuse pour l’écrivaine Thea von Harbou, ce roman graphique suit pas à pas l’ascension d’un créateur parmi les plus visionnaires de sa génération, en parallèle avec celle d’un certain Adolf Hitler, dont l’arrivée au pouvoir poussera Lang à prendre le chemin de l’exil. Construit comme un hommage au néoréalisme allemand, Fritz Lang le maudit offre un éclairage pertinent sur la période européenne d’un cinéaste inquiet pour l’avenir de son pays mais dont l’oeuvre, paradoxalement, faillit être récupérée par le pouvoir nazi.

Arnaud Delalande et Eric Liberge, “Fritz Lang le maudit”, Les Arènes BD, 112 pages, 22 euros.

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