Fitzpatrick entre dans l’histoire

Matthew Fitzpatrick a remporté le premier Grand Chelem de sa carrière. © belgaimage

Quelle belle histoire! En 2013, du haut ses 18 ans, Matthew Fitzpatrick remportait l’US Amateur sur le parcours du Country Club de Brookline, à Boston. Neuf ans plus tard, au même endroit, il s’est adjugé l’US Open au terme d’une formidable bagarre qui l’a opposé aux Américains Scottie Scheffler et Will Zalatoris. Seul le grand Jack Nicklaus avait auparavant réussi un tel doublé.

C’est la première victoire en Grand Chelem pour le natif de Sheffield. C’est aussi le premier sacre d’un joueur anglais à l’US Open depuis Justin Rose en 2013. Solide dans tous les compartiments du jeu, Fitzpatrick a construit son succès avec patience, jouant juste tout au long des quatre tours. Le dimanche, mis sous pression par ses rivaux, il a porté l’estocade en s’offrant deux magnifiques “ficelles” sur les trous 13 et 15 avant de réussir une magistrale sortie de bunker sur le 18. La marque des grands! “C’est un moment magique et le fruit de beaucoup d’années de travail. C’est d’autant plus incroyable que je n’avais encore jamais gagné aux Etats-Unis”, souriait le lauréat, très ému.

Fitzpatrick espère poursuivre sur sa lancée et remporter, dans un mois, la 150e édition du British Open sur le mythique parcours écossais du Old Course de St.Andrews. La dernière victoire anglaise dans le tournoi remonte, il est vrai, à 1992 et au dernier titre de Sir Nick Faldo. Trente ans de disette: le défi est à la mesure de son talent.

Le sacre de Fitzpatrick confirme, en tout cas, l’incroyable équilibre des forces au sommet du golf mondial. Les huit derniers Majors ont été remportés par huit joueurs différents!

Côté belge, après avoir passé le cut, Thomas Pieters a terminé à la 27e place à 5 au-dessus du par. Ce résultat, honorable, a sûrement déçu le joueur anversois qui rêve toujours secrètement de remporter son premier Major. Il aura une nouvelle chance le mois prochain lors du British Open.

Un mot encore sur ce Country Club de Brookline (par 70), le parcours hôte de cet US Open. Comme de coutume dans ce tournoi, il a joué pleinement son rôle de juge de paix implacable. Balisé par un rough énorme et des greens rapides, il a asséné les verdicts attendus avec un cut à +4 et seulement neuf joueurs sous le par après les quatre tours. C’est bien la preuve qu’il est possible de contrecarrer l’évolution du matériel et de la puissance physique des joueurs avec des terrains cousus sur mesure pour l’exigence absolue et où seuls les bons coups sont récompensés.

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