Europe-USA: l’union sacrée

L'Anglais Lee Westwood ne pourra participer à l'Open d'Ecosse. © PG / European Tour

La planète golf n’a jamais été aussi agitée! Pour contrer la montée en puissance du LIV Golf Invitational Series, ce circuit dissident financé par un généreux fonds public saoudien, le PGA Tour et le DP World resserrent les rangs tant au niveau financier que sportif. Pour la première fois de l’histoire, l’Open d’Ecosse de cette semaine est ainsi complètement ouvert aux membres du circuit américain qui pourront marquer de bons points à la FedEx Cup. Et dans le même temps, des joueurs européens sont autorisés à participer au Barbasol Championship de Nicholasville, dans le Kentucky.

Et ce n’est pas tout! L’alliance stratégique entre Américains et Européens va également permettre aux 10 premiers classés du ranking européen (non encore exemptés) d’obtenir une pleine carte sur le PGA Tour dès 2023. C’est une mesure très forte qui pourrait, par exemple, permettre un jour à Thomas Pieters ou Thomas Detry d’hériter d’un sésame de l’autre côté de l’Atlantique.

A l’évidence, les choses bougent en coulisses et les grands pontes du circuit américain font tout pour éviter le grand exode des meilleurs joueurs du monde vers l’eldorado saoudien. Force est d’admettre, il est vrai, que le LIV Invitational continue – à grands renforts de millions de dollars – de faire son marché avec succès. Après Dustin Johnson, Lee Westwood, Sergio Garcia, Ian Poulter, Louis Oosthuizen et Phil Mickelson, ce sont Brooks Koepka, Kevin Na, Branden Grace, Bryson DeChambeau, Patrick Reed, Paul Casey et Matthew Wolff qui ont cédé aux sirènes de l’argent facile. Et on parle déjà des possibles arrivées de Tommy Fleetwood et de Henrik Stenson, le capitaine de l’équipe européenne de Ryder Cup! Ce serait un comble si l’on sait qu’il est question d’interdire aux dissidents de participer à cette épreuve.

Une chose est sûre: la situation est extrêmement tendue. Exclus du Scottish Open, plusieurs joueurs du LIV ont déjà menacé de poursuites judiciaires le DP World Tour. “Ces joueurs savaient parfaitement en choisissant l’argent plutôt que la compétition qu’il y aurait des conséquences”, a aussitôt rétorqué Keith Pelley, le patron du circuit européen qui ne veut évidemment rien lâcher. Il ne faut pas être grand clerc ni savoir lire dans les lignes des greens pour deviner que ces imbroglios se termineront devant les tribunaux. En effet, dans les circonstances actuelles, on voit mal les différentes parties se retrouver autour d’une même table pour tenter de trouver un compromis. Aux yeux de nombreux observateurs, ce serait pourtant la solution la plus sage.

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