Wolo, l’initiative liégeoise qui met des tentes sur les toits de voiture

Loin des fourmis Pour monter une tente Wolo, il suffit de deux barres de toit suffisamment solides. © pg

Surfant sur la vague du tourisme de proximité, Arnaud Cartuyvels vient de lancer une marque de tentes à installer sur le toit des voitures.

Peu répandues en Europe il y a quelques années, les tentes de toit se sont multipliées durant la pandémie, plus de gens souhaitant pouvoir partir camper sur un coup de tête. Ces modèles existent pourtant depuis les années 1930 mais ont surtout été développés pour les expéditions et safaris. Et pour cause: surélevées, ces tentes réduisent le risque d’intrusion d’animaux. Ce n’est donc pas un hasard si c’est à l’autre bout du monde que le Liégeois Arnaud Cartuyvels a eu l’idée de lancer sa marque. “En 2019, ma compagne et moi sommes partis vivre plusieurs mois en Australie où nous avons testé cette manière de loger itinérante. Nous avons été séduits, d’où l’idée de créer une marque belge. A notre retour en Belgique, en pleine pandémie, je me suis lancé à fond dans ce projet.” Projet baptisé Wolo, du nom du blog que le couple a tenu lors de son road-trip (Wolo pour we only live once, on ne vit qu’une seule fois).

1.574,99 euros

Le prix de départ des tentes Wolo.

Formé en communication et en management, Arnaud s’est fait aider par l’incubateur Job’In. “Il m’a apporté de la structure, m’a permis de poser un regard critique sur l’avancement du projet. J’ai également reçu de l’aide pour réfléchir à tout l’aspect financier.” Quatre-vingt mille euros ont été nécessaires pour lancer l’entreprise, une partie en fonds propres, une autre en prêts bancaires. “Je ne travaille pas sur base d’un financement par précommandes car cela prendrait des mois avant d’en avoir assez pour lancer la production. La moitié du budget a donc servi à la fabrication de 40 tentes. A quoi il a fallu ajouter la location d’un entrepôt, les assurances, le transport, la communication…” Une communication qui s’est d’abord déroulée via les réseaux sociaux. “J’avais déjà un prototype, fort proche de la version définitive, qui m’a permis de faire des photos et de montrer le produit.”

Loin des fourmis Pour monter une tente Wolo, il suffit de deux barres de toit suffisamment solides.
Loin des fourmis Pour monter une tente Wolo, il suffit de deux barres de toit suffisamment solides.© pg

Trois versions

Aujourd’hui disponibles uniquement en noir, les tentes se déclinent en trois versions de 61 kg (2 personnes), 70 kg (3 p.) et 82 kg (4 p.) qui s’adaptent sur presque toutes les voitures à condition de pouvoir y installer des barres de toit supportant ces poids. Les tentes sont inspirées de modèles existants avec ouverture portefeuille, qu’Arnaud a repensés et customisés, faisant en outre produire des systèmes de rangement et des glacières. “Idéalement, j’aurais aimé tout faire faire en Europe, mais ce savoir-faire n’y existe pas. Il m’a fallu aller en Chine, où sont fabriquées 95% des tentes de ce type.” Comptez entre 1.575 et 1.975 euros. Une quarantaine d’unités sont en stock, dont une partie est destinée à la location (à partir de 149,99 euros pour un week-end). “Au départ, je pensais ne pratiquer que de la vente, mais il y a clairement deux publics différents pour ces tentes . D’un côté les acheteurs, plutôt des aventuriers, des amateurs de sport en extérieur, souvent des couples sans enfant ou alors en bas âge. De l’autre, les loueurs, plutôt adeptes d’une expérience unique ou qui veulent tester le concept avant de l’acheter.”

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