Cuisine de maman

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De temps à autre émerge un établissement grec, un vrai, un gourmand même, qui échappe au folklore et aux préparations éculées, des fastidieuses brochettes aux sempiternelles moussakas. Heureuse exception, le Koyzina Authentica se déniche dans un bel hôtel de maître des années 1930, dans le bas de l’avenue Brugmann, à deux jets d’olive du Parvis Saint-Pierre.

Pas de décor de restaurant, mais un ensemble clair et lumineux, joyeusement scotché de couleurs, de rangées de livres. Un espace où l’on se sent bien. Sofia Dimitriaou, mathématicienne et inspiratrice du projet, est originaire d’Epire. Elle arrive dans les bagages d’un mari, officier à l’Otan. Retraité, celui-ci va vite trouver sa place en salle aux côtés de son épouse. Aux fourneaux, Thomas Gkotras-Koutras, 27 ans, présent depuis l’ouverture en 2013, préserve des recettes authentiques à base de produits directement importés de Grèce.

Chaude et moelleuse, voici en guise de mise en bouche de la terrine de feta frite, en croûte de sésame blanc et noir, roquette et filet de confiture de saison (11 euros). Appétissants sous leur doré brillant et net, les calamars croustillent de manière plaisante. Une salade de fenouil déclinée aux agrumes, huile d’olive extra vierge et citron développe d’heureux contrastes (14 euros). Réduites en purée onctueuse, les fava de Santorini (sorte de pois cassés jaunes) sont garnis de maquereau fumé, vert d’oignon, tomates cerises et noisettes (9,50 euros). Mijotée au vin rouge et vinaigre, échalotes, tomates et laurier, la cuisse de lapin affiche un goûteux fondu. Fidèles à la coutume, des frites barbotent dans la sauce (18,50 euros).

Traditionnel, l’agneau désossé et roulé rôtit à basse température (60 ° C) avant d’être poêlé. Tendre et goûteux. Il flirte avec une sauce au vin rouge, pommes de terre au romarin et purée d’oignons relevée et aromatique (22,50 euros). Lunch à 15 euros (trois services).

SERGE TONNEAU

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