Beelance, du taf pour les freelances

Laurent-Philippe Ham, cofondateur de Beelance. © PG

Cette nouvelle plateforme belge de “matchmaking” propose des missions pour les indépendants. Actuellement focalisée sur les développeurs informatiques, elle compte s’ouvrir progressivement à tous les freelances.

Vous êtes à votre compte ? Vous cherchez du boulot ? Une mission à durée déterminée ? Beelance peut vous aider. Cette nouvelle plateforme belge met en contact les indépendants et les entreprises. Plus de 3.200 freelances se sont déjà inscrits sur le site.

Les missions proposées par les entreprises concernent essentiellement des développeurs informatiques, qui font l’objet d’une véritable chasse aux talents. De nombreuses entreprises ont du mal à les embaucher. Récemment, la société Odoo a fait une campagne de recrutement très agressive, allant jusqu’à promettre une prime de 10.000 euros à tout développeur qui rejoindrait l’entreprise.

Les postes vacants se multiplient en raison d’une pénurie de profils sur le marché. Mais pas seulement. Beaucoup de développeurs n’ont aucune intention de prendre un contrat de salarié : ils préfèrent travailler sous statut d’indépendant, afin de garder une certaine flexibilité et pour changer régulièrement d’environnement de travail. ” C’est un phénomène qui s’accélère “, assure Laurent- Philippe Ham, cofondateur de Beelance.

Gratuit pour les freelances

Pour faciliter la vie de ces développeurs indépendants, la plateforme belge les met en relation avec des clients potentiels. Le site est gratuit pour les freelances. Les entreprises qui y publient leurs annonces payent un abonnement mensuel (à partir de 279 euros par mois). Une quinzaine de nouvelles missions s’ajoutent chaque semaine sur la plateforme. Beelance a réussi son premier pari : constituer une large communauté de freelances prêts à taffer. Son deuxième défi est de convaincre les entreprises de rejoindre le site.

Pour y arriver, Beelance a un argument massue : le prix. Laurent-Philippe Ham promet qu’il sera moins élevé que chez les concurrents : ” Une annonce sur LinkedIn coûte 500 euros. Sur Monster, c’est 350 euros environ. Une boîte de recrutement qui place des consultants en entreprise prendra environ 15 % de marge “, évoque le cofondateur de Beelance. Ironie de l’histoire : le principal investisseur dans Beelance est la société Positive Thinking Company (PTC), qui place des informaticiens en entreprise. Le business de Beelance peut être vu comme une nouvelle forme de concurrence autant qu’un nouveau relais de croissance pour PTC, qui possède 40 % des parts dans la start-up. Laurent-Philippe Ham en détient 30 %, tout comme le cofondateur et CTO (responsable technique) Nicolas De Boose.

La start-up n’a pas levé de fonds et ne souhaite d’ailleurs pas le faire dans un avenir proche. Elle compte sur les investissements de départ et les revenus générés par les abonnements. ” Il nous faut 50.000 euros de chiffre d’affaires mensuel pour être rentables “, estime Laurent-Philippe Ham. La start-up doit encore doubler voire tripler sa clientèle pour y parvenir. Elle espère y arriver d’ici fin 2020, avant de songer à une internationalisation, qui passera d’abord par la France.

Si le service est actuellement orienté sur les profils les plus demandés (les informaticiens), l’idée est de l’ouvrir progressivement à tous les indépendants, quel que soit leur secteur d’activités. Laurent-Philippe Ham veut aussi montrer que sa plateforme est plus qu’un simple outil de liaison impersonnel : ” L’objectif est de créer un écosystème, avec des partenaires qui ont une valeur ajoutée pour les freelances “, explique l’entrepreneur.

Beelance s’est associée avec Axa, qui offre son assurance professionnelle aux freelances inscrits sur la plateforme. Securex donne du conseil aux nouveaux inscrits qui cherchent le meilleur statut (indépendant, société, etc.) pour leur activité. GoLegal y propose aussi ses services juridiques en ligne. Même chose pour la start-up Accountable, spécialisée dans la facturation et les notes des frais, ou encore la néobanque Anytime. ” Nous voulons devenir un hub de services en ligne pour les freelances “, conclut Laurent-Philippe Ham.

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