3 questions à

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France Brel, directrice de la Fondation Jacques Brel

A la fondation, vous proposez “J’arrive”, documentaire de 105 minutes, chronique de la vie de Brel de mai 1973 à janvier 1975. Pourquoi ces dates?

Il s’agit d’une période de grand chambardement pour Jacques, mal connue parce que les principaux témoins, entre autres ma mère (décédée en 2020) et moi, se sont longtemps tus. C’est aussi une réponse à la question de savoir comment s’était déroulée sa traversée de l’Atlantique. Il fallait remettre cela dans le contexte, qui débute lorsque Jacques présente Le Far West au Festival de Cannes, où il se fait démolir par la critique. Il en est très touché. D’autant que là-dessus, vient se greffer la maladie de son grand ami Jojo, qui meurt en septembre 1974. Mon père achète alors un bateau à Anvers et décide de traverser l’Atlantique.

Dans un triangle amoureux compliqué!

Oui, ni la compagne de mon père, Monique, ni ma mère n’avaient auparavant parlé face caméra. J’ai passé des années, depuis 2007, à interviewer les témoins. J’ai aussi utilisé des archives, notamment des interviews de Maddly Bamy ( sa dernière compagne, Ndlr)

Jacques avait plusieurs vies…

Oui. Il était très organisé. Le film montre le Brel homme et puis la faille de son organisation, lorsque Jojo décède. Il se fout alors de tout et débarque même à la maison avec Maddly, sans prévenir… Ce film est sur Brel bien sûr, mais aussi sur la famille, le silence, le secret, la perte de contrôle.

www.fondationbrel.be

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