3 questions à

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Matthias Depoorter,

coordinateur de l’expo ” van Eyck – une révolution optique ” à Gand

Vous présentez les oeuvres du peintre flamand Jan van Eyck (1390-1441). En quoi est-il encore moderne ?

Sans avoir inventé la peinture à l’huile, il a énormément contribué à perfectionner cette technique. Il avait trouvé le moyen de raccourcir le temps de séchage initial qui était très long et, donc, difficile à gérer. Il a notamment utilisé de multiples couches les unes sur les autres, des glacis. Et par ce biais, il a grandement influencé les générations suivantes.

De quelle ” révolution optique ” s’agit-il ?

Il avait un profond sens de la perfection. Ensuite, son observation du monde environnant, supérieure à celle des autres peintres, l’a amené à ajouter des détails qui n’existaient pas auparavant. Comme cette façon de rendre le relief des rochers ou de détailler les types de nuages de manière totalement scientifique, ne s’arrêtant pas aux simples cumulus choisis par les autres peintres. Sa révolution fonctionnait comme s’il connaissait véritablement les règles de l’optique, ce qui implique, par exemple, une maîtrise absolue des effets de la lumière, y compris sa réfraction sur l’eau.

” L’Adoration de l’agneau mystique ” est au centre de votre exposition…

Oui, nous avons rassemblé 13 tableaux de van Eyck mais aussi près d’une centaine d’autres oeuvres de lui (sculptures, croquis, miniatures, tapisseries) et de ses contemporains. Par exemple, d’artistes italiens du quattrocento qui peuvent résonner avec son travail. Le point central de l’expo reste évidemment la restauration des volets extérieurs de ” L’Adoration de l’agneau mystique “.

Au Musée des Beaux-Arts de Gand du 1er février au 30 avril. www.mskgent.be

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