3 questions à Alice Lothon, plasticienne

© PG

Vous exposez une centaine de vos pièces au Keramis de La Louvière, dont une majorité de céramiques…

En France, j’avais remporté un prix sous forme d’invitation au Keramis pour une résidence de 50 jours. Le covid a bouleversé tout cela et finalement, je n’ai cessé de faire des allers-retours entre Paris et La Louvière, profitant du bel espace de création du musée ainsi que de la résidence hyper-spacieuse qui se trouve au dernier étage du bâtiment. Le soir, après le travail, j’avais une vue impressionnante sur les environs et sur la décadence des usines. D’où l’idée du titre de l’expo…

“Grande Ourse”…

Oui, précisément. Il n’y avait qu’elle avec qui je pouvais parler le soir venu ( sourire)… Ce travail comprend une forme d’évasion qui, en temps de confinement, se passe à l’extrémité de ma tête. Il y a aussi une sorte de quête de quelque chose qu’on n’arrive jamais à atteindre. Puis, vu la pandémie et l’annulation de toutes les expos, il n’y avait plus grand-chose à quoi se raccrocher. Et la nécessité de vivre au jour le jour.

Quel est l’ancrage de ce travail dans l’environnement de La Louvière?

C’était agréable d’être invitée là parce que j’ai de la famille pas très loin. Et j’aime beaucoup le musée. J’ai réalisé une série de 22 pièces dont la texture rappelle les briques, conséquences du confinement et des murs belges…

“Grande Ourse”, jusqu’au 13 mars. www.keramis.be

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