“La Belgique devra relever les défis budgétaires et structurels”
La Belgique a mené une bonne politique pendant la crise sanitaire mais, à présent, elle doit se recentrer sur les défis fiscaux, structurels et orienter la reprise vers une économie plus verte et inclusive, ressort-il d’un rapport publié mercredi par le Fonds monétaire international (FMI).
“Notre pays a abordé la crise avec une économie vigoureuse, un chômage au plus bas et un secteur financier résilient, mais aussi avec des défis budgétaires et structurels qui n’ont toujours pas été relevés”, pointe l’institution faisant référence notamment à la dette publique et au vieillissement de la population. “A cela j’ajoute d’autres zones d’ombre pour la Belgique: les rigidités du marché du travail, les difficultés d’intégration des groupes vulnérables, le ralentissement de la productivité et la faible dynamique commerciale.”
Les autorités ont apporté une réponse rapide et forte à la crise du Covid, protégeant ainsi les familles et les entreprises d’un impact sévère, ajoute le rapport. Cependant, l’incertitude qui entoure les perspectives économiques reste élevée. Aussi le FMI appelle-t-il à maintenir des mesures de soutien ciblées jusqu’à ce que la crise s’atténue et qu’une nette reprise se confirme.
Le FMI pose également les balises pour l’après-crise: il sera temps pour la Belgique de s’attaquer aux grands défis, presse l’institution. Il faudra élaborer un plan pour une réduction ambitieuse de la dette tout en veillant aux dépenses sociales essentielles mais aussi en prévoyant une marge pour des investissements publics supplémentaires. La pression exercée par une population vieillissante devra être maîtrisée et l’efficacité accrue, selon les recommandations formulées.
Enfin, le FMI indique que les objectifs climatiques de notre pays nécessitent encore “d’importants efforts supplémentaires”, ainsi qu’une coordination entre le niveau fédéral et les régions et une mise en oeuvre rapide des mesures politiques.