Première baisse des loyers à Londres depuis 2010

© Reuters

Les loyers payés pour les nouveaux contrats de location ont baissé à Londres en juillet pour la première fois depuis novembre 2010, d’après une étude réalisée après la décision britannique de quitter l’UE.

Dans une étude mensuelle publiée lundi, le groupe Countrywide a mis en exergue un effritement de 0,5% du montant des loyers de ces nouveaux contrats dans la capitale en juillet, par rapport à ceux de juillet 2015. Johnny Morris, directeur des recherches chez Countrywide, a expliqué que de nombreux logements supplémentaires avaient été mis sur le marché de la location ces derniers mois, ce qui a tiré les prix des loyers vers le bas. Il a évoqué une agitation particulière dans le secteur au tournant du printemps, lorsque de nombreux acheteurs se sont empressés de boucler leur transaction avant l’augmentation d’une taxe au mois d’avril – avant de mettre ensuite leur nouveau bien en location. “En outre, l’incertitude sur le marché des ventes avant et après le référendum sur l’UE a poussé des vendeurs à se tourner vers le marché de la location”, a-t-il expliqué.

Au plan national, les loyers des nouveaux contrats ont toutefois progressé de 1,5% d’une année sur l’autre. La décision des Britanniques de quitter l’Union européenne a entraîné une vague d’inquiétude autour du marché immobilier au Royaume-Uni, particulièrement à Londres où il était en plein boom ces dernières années. D’après une étude distincte du site Rightmove, les prix à la vente dans l’immobilier résidentiel londonien ont à peine progressé en août, de 2,1% d’une année sur l’autre. Rightmove a expliqué que le montant des transactions avait souffert d’un rythme d’affaires moins échevelé pendant l’été, ainsi que des incertitudes entourant le Brexit. Le prix moyen d’un logement vendu à Londres dépassait encore 619.400 livres en août (716.500 euros), note toutefois le rapport. Les prix ont été dopés ces dernières années par la propension des classes supérieures britanniques à placer l’argent dans la pierre ainsi que par un afflux d’investisseurs venus du Golfe persique ou encore de Russie.

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