Les Emirats arabes unis, un “home market” pour l’entreprise belge Besix

La plus haute tour du monde Burj Khalifa (828 m) fait partie des projets d’envergure aux Emirats arabes unis confiés au groupe de construction belge Besix au même titre que le futur hôtel The Royal Atlantis et Legoland à Dubaï, ou la Grande Mosquée Cheikh Zayed et le parc d’attractions intérieur Ferrari World à Abu Dhabi. L’entreprise, qui considère le pays comme son “home market”, participera à l’Exposition internationale qui aura lieu à Dubaï l’an prochain.

Besix est présent depuis 1965 dans les différents émirats qui composent le pays, ce qui explique son implication dans tous les projets d’envergure qui y sont lancés. Son siège pour le Moyen-Orient est installé à Dubaï, où la société emploie 8.000 personnes. “Un tiers de la valeur du groupe provient de cette zone. On a l’expérience et l’empreinte locale. En fait, on est presque considérés comme des locaux aux Emirats”, situe Jean-Philippe Patesson, directeur technique de Belhasa Six Construct, la filiale locale.

Des projets fastueux s’y sont succédé comme la tour Burj Khalifa à Dubaï, plus haute du monde avec ses 828 mètres. Besix a en outre déjà remporté un appel d’offres pour les fondations de l’édifice qui lui succédera bientôt à ce titre, toujours dans la même ville et dont la hauteur dépassera les 1.000 mètres. L’entreprise belge reste dans la course pour ensuite l’ériger.

Comme grands projets, on peut encore citer, à Abu Dhabi, la Grande Mosquée Cheikh Zayed et le parc d’attractions intérieur Ferrari World. Mais aussi à Dubaï, le métro, des promenades vertes pédestres, le Grand Canal, Legoland, l’hôtel 5 étoiles Atlantis, construit sur une île artificielle en forme de palmier, et son futur voisin, le Royal Atlantis, aux formes futuristes. Celui-ci devrait être prêt pour l’Exposition universelle 2020, qui ouvrira ses portes dans un an.

Cet événement portera en partie l’empreinte de Besix alors que la société belge a en effet été choisie par les autorités locales pour certains travaux souterrains d’infrastructure (électricité, égouts, etc.) du site de l’Expo. Besix s’occupe aussi de construire les pavillons belge (comme lors de l’Expo 2015 à Milan) et français, dont les chantiers ont commencé au début du mois d’octobre et vont durer environ un an. “On essaie de promouvoir le plus possible l’impact belge, avec des technologies qui viennent de chez nous”, soutient Jean-Philippe Patesson.

L’événement sera également l’occasion de mettre en avant un nouveau savoir-faire du groupe: l’impression 3D en béton. Des structures issues de cette technologie seront exposées dans le pavillon belge et l’un ou l’autre siège ou banc de ce genre y accueillera des visiteurs.

Ce n’est pas un hasard si l’entreprise a décidé de développer une filiale 3D dans les Emirats. “Dubaï souhaite être une ville intelligente, une ‘smart city’, et entend avoir 25% de nouvelles constructions se faisant en 3D d’ici 2025. Ce marché spécifique est estimé à 7 milliards d’euros si ce défi est réussi”, justifie Jonas Vandeven, directeur de Besix 3D.

Il explique sentir depuis quelques mois une véritable volonté des autorités locales de dépasser les limites, notamment législatives, liées à cette technologie et d’accélérer son potentiel. “On voit que le marché est poussé par la 3D en béton. Les municipalités se succèdent à notre siège et notre studio d’impression”, se félicite le responsable belge.

Et un intérêt du secteur de la construction commence à se faire sentir en Belgique aussi, confie Jonas Vandeven.

Ce n’est toutefois pas encore demain qu’un bâtiment sera entièrement construit à partir de la 3D en béton. La technologie n’est en effet pas encore assez mûre pour des structures horizontales mais l’est en revanche pour habiller des façades ou imprimer des meubles. Ce sera plutôt pour après-demain…

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