L’immobilier résidentiel reste un point d’attention pour la Banque nationale
L’évolution du marché de l’immobilier résidentiel restera un point d’attention en 2021 pour la Banque nationale de Belgique, a-t-elle souligné à l’occasion de la publication de son rapport annuel.
Les “vulnérabilités” du marché immobilier belge sont connues: niveau d’endettement élevé des ménages et forte exposition des banques, qui se livrent une concurrence féroce, dans un contexte de prix en constante augmentation. Or, “on continue à observer une hausse et même une accélération de la hausse des prix immobiliers”, constate le gouverneur, Pierre Wunsch.
Celui-ci reconnaît qu’il s’agit d’une conséquence malheureuse de la politique monétaire accommodante de la BCE, et des taux bas, qui poussent certains investisseurs à la recherche de rendement à se tourner vers l’immobilier, avec le risque d’y créer une bulle. Mais la politique en matière d’aménagement du territoire, “pour plein de bonnes raisons” par ailleurs, contribue aussi à cette hausse des prix, souligne-t-on.
Toujours est-il que cette inflation des prix immobiliers pose “un problème sociétal” et soulève la question de l’accès au logement, selon Pierre Wunsch.
S’agissant des mesures prudentielles adoptées par la BNB pour éviter aux banques de prendre trop de risques dans l’octroi de prêts immobiliers, le gouverneur estime que ces mesures “ont eu un impact”. “Les banques ont clairement reçu le signal. Les nouvelles à ce niveau sont assez bonnes.”
Depuis fin 2019, la BNB recommande aux banques belges de se montrer plus prudentes dans leurs octrois de prêts hypothécaires, en particulier ceux présentant une quotité (“ratio loan-to-value”) élevée.
Globalement, le suivi du secteur financier opéré par la BNB et les stress tests réalisés “nous donnent le sentiment que les banques et les compagnies d’assurances dans leur ensemble sont suffisamment solides pour affronter cette crise”, indique encore le gouverneur.