Immobilier + dette = menace sur la Belgique ?

© Thinkstock

Immobilier cher et endettement des ménages élevé : le cocktail fatal à l’Espagne et à l’Irlande touche également les Pays-Bas et la Suède. Quid de notre pays ?

L’immobilier menace les Pays-Bas et la Suède…


Le cocktail fatal à l’Espagne et à l’Irlande, composé d’un immobilier cher et d’un niveau élevé d’endettement des ménages, touche également les Pays-Bas et la Suède. Le service de recherche économique de Natixis s’en inquiète dans une étude parue le 26 juin.


“Les exemples du Japon au début des années 1990, les exemples récents des Etats-Unis, du Royaume-Uni, de l’Espagne, de l’Irlande, montrent que la configuration où les ménages sont très endettés et les prix de l’immobilier anormalement élevés est très dangereuse écrit Patrick Artus, auteur de la note. Tout choc qui fait baisser les prix de l’immobilier fait apparaître une situation de surendettement des ménages et de crise bancaire.”


La baisse des prix de l’immobilier provoque une crise financière qui augmente le niveau d’insolvabilité des ménages, “leur dette n’étant plus compensée par la richesse immobilière, d’où une crise aussi des banques.”


Mais moins la Belgique


L’étude analyse la situation de plusieurs pays de l’OCDE, dont la Belgique. Elle indique que le taux de défaut des ménages “augmentent en France, en Italie, sont élevés aux Pays-Bas, en Finlande, en Australie”.


Le taux de défaut des ménages est inférieur à 2 % en Belgique et se situe entre 4 % et 5 % aux Pays-Bas. Les prix de l’immobilier en fort augmenté en Belgique mais le risque paraît contrôlé car l’endettement des ménages nettement inférieur à celui qui prévaut aux Pays-Bas.


Si les Pays-Bas et la Suède paraissaient être des économies modèles, les critères qui sont utilisés pour juger les pays de la zone euro, la dette et le déficit, sont parfois déficients. Disposer d’un endettement faible ne prémunit personne contre les effets d’une bulle immobilière : un endettement privé élevé peut devenir une dette publique via une crise bancaire.


Patrick Artus conseille de “surveiller attentivement” les pays concernés : “En Suède et en Australie, la hausse de l’endettement et des prix est encore encouragée par des taux d’intérêt inférieurs au taux de croissance ; aux Pays-Bas, le passage des taux d’intérêt au-dessus du taux de croissance retourne à la baisse les prix de l’immobilier.”


Robert van Apeldoorn

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content